Death Note ~ Ce monde est pourri, et les personnes qui le pourrissent devraient être annihilées afin de le purger ! ~ |
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| Seconde (mal)chance | |
| | Auteur | Message |
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Matthew Shepard Etudiant
Nombre de messages : 27 Nationalité : britannique Emploi : étudiant Date d'inscription : 20/01/2007
| Sujet: Seconde (mal)chance Jeu 25 Jan - 9:29 | |
| La bibliothèque de l'université était silencieuse. On percevait tous juste quelques chuchotements ou des grattements de stylos sur du papier, ou encore des froissements de pages tournées. L'heure était au travail.
En passant la porte du lieu, Matthew ne put s'empêcher de soupirer : cette atmosphère était à des années lumières de ce qu'il affectionnait d'ordinaire. Il fallait le dire, les bibliothèques le déprimaient. Il suivit à contrecœur la jeune fille qui l'accompagnait et se laissa tomber sur une chaise à la table qu'elle choisit. Elle lui adressa un sourire entendu.
« Je sais bien que tu détestes venir ici, Matt, » dit-elle, « mais c'est pour la bonne cause, alors essaye de faire un effort, tu veux ? Ça sera plus agréable, et pour toi et pour moi. »
« Hai... » lâcha-t-il en bâillant ostensiblement.
La jeune fille soupira mais ne fit aucun commentaire et sortit quelques affaires de son sac à dos. Matthew, à califourchon sur sa chaise, regardait autour de lui avec indifférence, plus pour s'occuper que par réelle curiosité. Il considérait les gens qui fréquentaient les bibliothèques comme... des rats de bibliothèques ? Des fous, en tout cas.
Il croisa le regard de l'un de ses amis, embringué dans la même galère, et échangea avec lui un signe de la main agrémenté d'un large sourire. Et reçut pour sa peine un coup de pied dans le tibia.
« Aïe ! Mais ça va pas ? » s'écria-t-il.
« Chhhhhhh tu veux nous faire virer ? » chuchota-t-elle en se penchant vers lui, doigt sur les lèvres.
Tout le monde les regardait d'un air réprobateur. Mais Matthew n'en avait pas grand chose à faire. Il s'étira nonchalamment, l'air pas gêné du tout, tandis que sa camarade hésitait entre rougir de honte ou de colère.
« Ça ne me déplairait pas, » dit-il simplement.
« Mais moi ça me déplairait vraiment beaucoup, alors tu fais un effort. »
C'était un ordre, un vrai, comme elle savait en donner. Il fit une moue mais obéit et s'accouda sur la table, la regardant sortir ses livres et ses notes. Rien que les titres des ouvrages le fatiguaient déjà.
« Karen, tu peux me rappeler le sujet ? »
« L'art contemporain, tu te souviens ? » répondit-elle avec une pointe d'ironie.
« Mais pourquoi l'art contemporain ? Il y a beaucoup plus beau, alors pourquoi contemporain ? » soupira-t-il.
« Parce que tu n'as pas été fichu de m'aider à choisir le sujet ? » répliqua Karen en fouillant dans ses notes. « Arrête de râler et assume, pour une fois. »
« Hai, hai... »
« Et arrête avec ce "hai", tu veux ? »
« Hai... »
Karen soupira d'un air désespéré. Matthew était un cas irrécupérable... mais amusant et fichtrement mignon avec ça. Elle pouvait bien rouspéter autant qu'elle le voulait, elle était contente de travailler avec lui - passer du temps avec lui.
Elle ouvrit plusieurs de ses livres et les posa les uns sur les autres. Puis prit une de ses feuilles remplies d'une écriture fine et penchée et entreprit de faire un résumé au jeune homme de ses propres recherches.
« Tu ne suis pas, » l'accusa-t-elle.
« Hein ? Mais si ! »
« Non, tu ne m'écoutes pas. »
Elle reposa sa feuille et pointa son crayon à papier vers lui.
« Tu vas me faire le plaisir de sortir de quoi écrire et de noter tout ce que je vais te dire. »
« Oh non... »
« Oh si ! Tu ne crois quand même pas que je vais tout faire toute seule, si ? »
Matthew se décida donc à aller s'informer de ce que contenait son sac à dos, tâchant de faire durer l'opération le plus longtemps possible. Il trouva par miracle un vieux stylo à moitié cassé tout au fond du sac, probablement celui...
Il s'arrêta net et considéra le stylo d'un œil critique. Si c'était bien celui qu'il avait utilisé le jour où le nouvel assistant de son frère était...
« Matt ? »
Il avait un mauvais pressentiment. Comme si ce stylo avait été responsable de ce qui était arrivé - et que cela allait recommencer...
« Matt ? Tout va bien ? »
« Hm ? »
Il releva les yeux du stylo cassé et les plongea dans ceux d'une Karen visiblement inquiète.
« Ah euh... Ça va, t'inquiète pas. »
« Tu sais, Matt, je... » hésita la jeune fille. « Tu n'avais pas l'air d'aller bien ces derniers jours et... Enfin tu sais que tu peux tout dire à tes amis, non ? »
Matthew la fixa un moment comme s'il ne paraissait pas comprendre le sens de ses paroles, puis fronça légèrement les sourcils avant de détourner la tête.
« Mouais, » répondit-il laconiquement.
Il repartit à la chasse au fond de son sac, dans l'espoir cette fois de trouver une feuille de papier... qui resta absente. C'est alors qu'il remarqua un petit cahier qu'il ne se souvenait pas avoir possédé. Il haussa un sourcil et le sortit du sac. C'était un cahier noir à la texture un peu étrange qui portait une inscription illisible sur sa couverture. * Ah ! Le cahier sur lequel j'ai trébuché ! * se souvint-il. Il haussa les épaules et ouvrit le cahier sur la table, prêt à écrire tout ce que Karen lui dicterait.
« Bien, tu commenceras par chercher des infos sur celui-là, » commença-t-elle en désignant une photo sur un de ses livres.
Le bonhomme en question semblait d'une autre époque. La trentaine bien tassée, il portait ses cheveux bruns en catogan, à l'ancienne mode, et avait posé par dessus un bérêt du plus mauvais effet. Sa petite veste marron sur chemise blanche complétait l'ensemble parfait du petit peintre du XIXème siècle.
Matthew soupira mais retint son visage et nota son nom, ainsi que les quelques indications notées à côté de la photographie.
Karen enchaîna sur deux ou trois autres artistes puis la discussion embraya sur l'art contemporain en général, et il dut noter toutes leurs remarques et idées. Au bout d'une heure, il avait rempli trois pages de son carnet noir. Karen se laissa aller sur le dossier de sa chaise en soupirant.
« Parfait, » dit-elle, satisfaite. « On a bien travaillé, non ? »
« Ouais, ouais, » approuva Matthew.
Il laissa échapper un long bâillement et posa son front sur la table, les bras ballants. Son amie étouffa un rire.
« Tu devrais dormir, la nuit, » le taquina-t-elle.
« Mais je dors, la nuit... » répliqua-t-il lentement, amorphe.
Il ne vit pas le sourire amusé de Karen alors qu'elle le regardait patiemment. Pouvait-elle admettre qu'il lui plaisait ? Ça ferait rire les copines, sans aucun doute. Quant à lui... on ne lui connaissait aucune conquête. Etait-il si désintéressé par les filles ? Et les garçons ? Choquée elle-même de cette pensée, elle se redressa vivement et entreprit de tout ranger en se raclant légèrement la gorge. Matthew releva la tête vers elle.
« Hm ? » fit-il.
« Je vais te passer mes coordonnées, ça sera plus facile pour travailler quand on ne sera pas ici, » lança-t-elle, prise d'une idée subite.
Ah ça, ça ferait peut-être rire les copines, mais ça les rendrait jalouses aussi. Non ?
« Ah ouais, pas bête, me faire bosser en dehors des heures de cours, » grogna Matthew.
Il prit pourtant son stylo et nota l'adresse et le numéro de téléphone de Karen. A côté, il nota son nom, qu'il marqua sans y penser en entier.
« Voilà. C'est noté. Tu veux les miennes aussi ? »
« Bien sûr ! » répondit-elle avec un large sourire.
Moins de quarante secondes plus tard, elle se levait de table, toute guillerette, pour aller rejoindre ses amies. Elle avait à peine fait deux pas qu'elle s'effondrait sur le sol de la bibliothèque.
« Karen ! » s'écria Matthew, surpris.
Il se précipita vers elle et la prit dans ses bras. Elle était inconsciente et ne répondait pas à ses appels. Il fallut l'intervention d'un étudiant en médecine pour qu'il comprenne qu'il était définitivement trop tard.
Karen Smith venait de mourir d'une crise cardiaque.
Dernière édition par le Sam 31 Mar - 12:55, édité 1 fois | |
| | | Erzebeth Leenaly Bathory Marquise des poisons / Maître des Cartes
Nombre de messages : 15 Nationalité : Transylvanienne Emploi : Étudiante Date d'inscription : 20/03/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Jeu 29 Mar - 12:39 | |
| Des hauts talons tapaient une étrange et inisidieuse mélodie sur les parvis de l'Université qu'elle fréquentait désormais. Loin de sa terre natale, elle faisait comme ci elle s'y habituait et que tout n'était que temporaire. Peut-être qui sait ?! Elle ne préférait pas y réfléchir ! La seule chose qu'elle voulait c'était réussir son exament sur l'Art, enfin le dossier qu'elle avait sciemment choisi... Mais le but intrinsèque de la requête silencieuse qu'elle s'était elle-même formulée, une de celle qui ne vous lâche aucunement et qui parviendrait même à empoisonner le reste de votre Vie, si cette dernière n'est pas achevée... Battre la seule personne qu'elle considère apte à être en compétition avec elle. Non pas une étudiante féminine comme on pourrait le croire facilement mais un adolescent de sexe masculin qui l'intrigue fortement. Erzebeth ne peut le nier, un jeune homme à la chevelure fauve ainsi qu'aux yeux mordorés et qui l'énerve durablement ! En effet ce dernier obtient des bonnes notes en ne faisant rien ou presque ! Ou indubitablement le minimum requis...La jeune Transylvanienne obtient de meilleurs résultats en s'obligeant à forcer un tout petit peu sa dose de travail journalière. Mais Matthew et elle s'avèrent être souvent ex-aequoi, ou l'un passe devant l'autre et vice-versa... Ils ne se connaissent que de patronymes, et ne se sont adressés la parole en tout et pour tout qu'une seule fois quand leur professeur principale les avait félicités pour un seul travail fourni en commun.... Mais évidemment les deux énergumènes avaient donc travaillé chacun de leur côté, sans aucune intéraction possible ! De toute manière, ils étaient rivaux ! Point barre, rien ne pourrait jamais aller au-dessus... Ils ne se supportaient pas... Bien que... Bien qu'Erzebeth éprouve une certaine jalousie envers le jeune garçon sans qu'elle en comprenne la raison notoire. Jalouserait-elle sa "popularité" croissante au niveau des élèves de leur promotion ?! Toujours souriant, il traverse les couloirs, et ce sourire béat se trouvant sur ses lèvres légèrement hâlées, nombre de fois elle avait envie de le lui faire ravaler... Mais non, elle se contentait d'être orgueilleuse, hautaine voire pédante. En effet les autres n'étaient que des pions à utiliser d'une façon ou d'une autre... Et le plus rapidement serait le mieux. Pour l'Héritière; l'espèce humaine ne trouvait sa place que si par malheur un être supérieur se verrait contraint d'en utiliser une partie : les plus faibles ou ceux qui s'estiment plus forts que certains ?! Erzebeth n'était-elle pas dans cette catégorie ?! Elle le niera de toute façon et par ailleurs d'autres choses la préoccupait la petite Gothique. Comme battre et annihiler Matthew Shepard de l'examen qu'il doivent rendre dans deux semaines, montre en main ! Lui faire comprendre, qu'il n'y a qu'elle et elle seule qui la mérite cette promotion et son inscription au Tableau d'Honneur de la Faculté d'Oxford...Nullement le rouquin ! Seulement la brunette aux longues anglaises nouées de rubans de soie noirs....
La Rivalité opposant les deux élèves venant de pays différents était légendaire au sein même d'Oxford. Erzebeth faisant en sorte qu'il n'existe même qu'elle ! Eliminant les opposant qui auraient osé se mettre entre eux... Elle ne voulait que pour ennemi Matthew Shepard et aucune autre ! Et que sa valeur et son engouement pour les matières où elle excelle brillament soient boudées par l'Anglais ! Un bien drôle raisonnement mais en totale adéquation avec celle qui l'utilise. En effet la Transylvanienne est toujours à l'inverse des autres. Autant dans ses habitudes vestimentaires qui la font ressembler aisément à une charmante poupée gothique, toute de noire vêtue. une poupée à l'aspect de porcelaine et si fragile en soi, du moins en apparence et qui n'hésite point à vous retourner le bras et vous mettre un coup de pied avec ses chaussures à hauts talons, bien placé dans l'anatomie masculine. Même si certains ne se cachent pas de la courtiser ouvertement, enfin en la sifflant bien évidemment et à faire des plaisanteries vaseuses sur le passage d'Erzebeth Leenaly Bathory.... Un long soupir s'échappa des fines lèvres à peine maquillées, elle allait devoir travailler à la bibliothèque. Ca ne la dérangeait pas outre mesure, mais simplement le fait qu'il y ait des gens susceptibles de faire du bruit, rien qu'avec leurs protables qui sont interdits et même le fait de parler, ça la mettait hors d'elle ! Enfin, elle serait sûre de rencontrer moultes camarades dans cet antre où ne régnait que le sacro-saint Silence.... Emplissant ses poumons d'air frais, mais ceux-ci encorsettés à juste titre dans une cage de tissu dentellé avec de charmants lacets de soie noir, tout comme ceux retenant ses longs cheveux. Une jupe plissée, des collant "toile d'araignées", ainsi que des hautes bottes. Tout l'attirail d'une parfaite Gothique, ainsi que ce sac de cours qu'elle affection tout particulièrement. Un sac Etrange Noël de Monsieur Jack. Car oui, elle aime Tim Burton et en est une grand fan nommée ! Evoluant dans les couloirs la menant jusqu'à son point d'arrivée, elle se figea soudainement. Et si jamais ce fourbe y était ?! Elle commençait à s'en rendre malade d'une hypothèse qui serait vérifiable et qui à juste titre le serait dans quelques instants.... Si jamais elle le trouvait là... Elle ferait quoi ? Oui quoi ?! De toute manière elle serait obligée de rester pour travailler ne serait-ce qu'un peu. Elle ignorera Matthew Shepard malgré le fait indubitable qu'il obnibule grandement ses pensées.... Les yeux couleur d'Absinthe restaient grands ouverts devant une telle constatation débile de surcroît mais positivement "vraie".... Avec une grande inspiration ses mains pourvues de bagues et de grands ongles manucurés, ainsi que des fins poignets où étaient présents une peau couleur de nacre qui d'ailleurs s'accordait parfaitement avec le nombre démesuré de bracelets s'entrechoquant sur ses fins poignets. La voilà ! La jeune Noble avait posé le pied dans l'antre du Silence, où elle venait déjà de croiser le regard de garçons intéressés par elle, mais dont elle, s'en fichait éperdument.... A lui faire de grands signes pour qu'elle rapplique illico presto avec son sourire charmeur qui en faisait fondre plus d'un....Un sourire qui évidemment avait une contrepartie en retour....Elle arrivait toujours à obtenir ce qu'elle voulait. C'était comme ça, son ascendance noble lui avait tout donné et elle était d'une humeur massacrante quand par malheur on ne lui accordait pas ce qu'elle souhaitait.... Une jeune fille très capricieuse mais qui n'en laisse rien paraître...
Elle allait prendre place à une table bien seule et s'excluant volontairement de la masse qui était en train de gratter des devoirs. Ils devaient être sûrement à la bourre, tout comme elle ! Mais elle arrivera facilement à tout boucler. Dusse-t-elle y laisser une part de son sommeil réparateur ! Elle n'aimait pas se lever le matin et être maquillée de ces superbes cernes bleutées....Bref, elle ferait avec, si elle devait passer par là. Or, une seule personne parmi la masse grisée attira son regard clair, la chevelure fauve et cet air d'ahuri venant d'une autre planète.... Elle l'aurait reconnu entre tous : MATTHEW SHEPARD !!!!! Il foutait quoi ici ?! Pestant rageusement, alors que tout ceci n'était aucunement fondé.... La démarche chaloupée et féline alla prendre place à la table la plus éloignée. Au cas où Matthew polluerait son espace vital.... Cachée par bon nombre d'étudiants, il ne l'avait pas encore vue.... Mais le regard perçant d'Erzebeth avait entraperçu la jeune fille, l'étudiante qui était avec lui : Karen Smith... Elle aussi elle ne la supportait pas ! A la regarder minauder avec Matthew, elle devait assurément le trouver mignon.... A cette pensée, la Transylvanienne, se mit à pouffer de rire, qui plus est il était le plus petit dans la moyenne masculine ! Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui trouver ?! Peut-être la couleur atypique de ses yeux, son allure toujours décontractée, avec la nonchalance de ne pas boutonner le dernier bouton entravant son cou et dévoilant ainsi donc sa peau ambrée... Et si....secouant la tête vigoureusement, elle devait chasser cette pensée horrible de sa boîte crânienne ! Comment ?! Elle.....D'un coup elle se mit à ricaner bruyamment, allant ainsi contre ses principes d'être silencieuse....Tout les regards convergèrent vers elle, en la toisant comme si elle était folle.... Ah tiens, elle venait de se rappeler qu'elle avait laissé sa marionnette chez elle...Kira....étrange nom pour un être inexistant mais qu'elle parvient à faire exister rien qu'en le touchant. Une Angoisse comprimait ceux qui regardaient par malheur l'étrange pantin, c'était que ce dernier ne possédait pas l'once d'un quelconque visage..... Seul le corps était assurément détaillé mais le visage restait introuvable dont nettemment plus impressionnant.... Par contre elle avait pris ses différents Tarots, elle les tirera bien de toute manière....Ou peut-être qu'on lui demandera de les tirer...Auquel cas, ce serait bien, car elle avait peut-être perdu la main.....Qui sait ?
Assise jambes croisées; et bouquins ouverts devant elle, elle allait commencer à travailler comme bon nombre d'étudiants présents....et viendrait de ce fait se rajouter à la masse de crayons grattant les pages blanches de cours, à rédiger jusqu'à s'en sentir affaiblie.... Son sujet n'était pas vraiment facile et son partenaire l'avait laissée tomber....Ce sont des choses qui arrivent, il faut se dire... Et le travail fourni seul et nettement plus valorisant qu'un travail de groupe...C'est du moins ce que pensait l'individualiste notoire qu'était Erzebeth. Travaillant d'arrache-pied mais surtout blasée, car l'autre avait une partenaire qu'il devait sûrement draguer... Connaissant ses allures de dragueur.... Oui, elle l'avait observé ! Et alors ?! On se renseigne toujours sur ses ennemis non ? Ennemi qui soit dit en passant était relativement mignon....
* Mais reprends toi bon sang ! >_< *
Elle venait de se reprendre, encore à gratter de son porte-plume noir à la mine d'argent sur ses papiers, quand un bruit étrange la fit sortir de sa Torpeur picturale dans laquelle elle venait de se noyer.... Un bruit mat et sourd, comme un corps que l'on venait de faire tomber et qui assurément avait émis son dernier souffle.... Intriguée ?! Oh oui elle l'était ! Et doublement car ça venait de là où se trouvait le Britannique...Sourire aux lèvres, elle se pencha sur sa chaise quand.... Quand ses yeux s'agrandirent de surprise, Karen Smith était étendue à terre, mais dans les bras de Matthew... Un tableau bien étrange d'ailleurs....Jalouse ?! Elle préférait le penser plus tard, car là l'occasion d'embêter Matthew était trop belle pour qu'elle la laisse passer.... La voix douce et posée d'échappa des fines lèvres et Erzebeth pointa son porte-plume vers un Britannique qu'elle détestait mais pour qui elle avait un profond respect......
- Et c'est l'étudiant Matthew Shepard, avec son stylo dans la Bibliothèque....
Elle commençait à rire, chose qu'elle n'avait plus fait depuis longtemps déjà....Or, elle n'en perdait pas une occasion, et elle ne serait pas prête de s'arrêter en si bon chemin ! Surtout pas ! S'étant levée de sa chaise avec grâce, elle se rapproche de l'Anglais avec son pas aérien, souple et félin. A quelques centimètres de lui, elle se pencha pour lui murmurer dans le creux de l'oreille....
- L'aurais-tu tuée car elle n'a pas cédé à tes avances ?
Et hop un autre fou rire puissant, mains sur les hanches corsetées, mais ce que ne savait pas Erzebeth, c'est qu'elle n'était pas à des années lumières de la Vérité....Nettement trop proche même.... | |
| | | Matthew Shepard Etudiant
Nombre de messages : 27 Nationalité : britannique Emploi : étudiant Date d'inscription : 20/01/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Sam 31 Mar - 13:24 | |
| Matthew ne lâchait pas le corps sans vie de Karen. Il ne pouvait pas. Comment était-on censé réagir lorsqu'une de ses amies mourait sous ses yeux ? Il n'était pas sûr de le savoir. Son cerveau avait en quelque sorte totalement cessé de fonctionner, pour ne voir que les faits bruts : Karen avait cessé de respirer. Karen avait les yeux fermés. Karen était froide. Karen.. était morte...
« L'aurais-tu tuée car elle n'a pas cédé à tes avances ? » entendit-il murmurer à son oreille.
Ce fut comme un second choc, mais celui-ci le réveilla instantanément. Son esprit se mit à réfléchir à vive allure. Et à enfin comprendre la vérité. Ou du moins une partie. Karen venait de mourir... Les mots le heurtèrent avec la violence d'un coup de poing. Suivis par ceux qu'il venait d'entendre. Tuée ? Un éclat de rire retentit, lui glaçant les os. La rage monta, aussi foudroyante que l'indécision dont il avait fait preuve l'instant d'avant.
Il ne l'avait pas tuée. Non, il ne l'avait pas tuée !
Il releva la tête, prêt à cracher son venin sur l'inhumaine personne qui venait ainsi se moquer de lui, au mépris des circonstances de l'incident. Le visage moqueur de la jeune fille, toujours tordu par son rire hautain, l'arrêta dans son élan; Matthew serra les dents, écœuré. Erzébeth Leenaly Bathory... Qui d'autre ? Qui d'autre serait assez folle pour le narguer de la sorte ?
Son rire interminable commençait à l'irriter très sérieusement. Plus encore que l'apathie des autres étudiants, toujours amassés autour d'eux. Seul le futur médecin avait été assez intelligent pour aller appeler... ambulance, ou police; qui sait ? Et cette fille se gaussait de sa malchance, semblant ne pas se rendre compte qu'elle avait devant elle un cadavre sans vie... ou s'en délectant sournoisement...
« Je ne l'ai pas tuée... » gronda-t-il entre ses dents.
Il ne pouvait supporter que quiconque, et surtout elle, croie qu'il était à l'origine du décès de Karen. Il n'était pas un assassin... et comment aurait-il pu la tuer de manière aussi foudroyante ?
Sauf que... Quelque part au fond de lui, une petite voix lui murmurait qu'il était fautif.
Il resserra sa prise autour du corps inerte de Karen, comme si ce simple geste pouvait la protéger des rumeurs insidieuses qu'il imaginait emplir très vite les couloirs d'Oxford - si cela n'était pas déjà fait... La nouvelle allait faire le tour de la ville, surtout après les derniers incidents survenus... Comment s'appelait cette fille, déjà ? Celle qui avait succombé à une crise cardiaque à peine quelques jours plus tôt ? Et celle que les rumeurs avaient accusée ?
Ils n'allaient peut-être pas tarder à devenir amis, si la même chose devait lui arriver, à lui...
Complètement dépassé, Matthew cacha son visage contre Karen. Il ne l'avait pas tuée... n'est-ce pas ? Il ne pouvait tout simplement pas le faire, quand bien même l'aurait-il voulu... L'avait-il voulu ? Il ne pouvait imaginer avoir ne serait-ce qu'une fraction de seconde souhaité la mort de cette pauvre jeune fille... toujours si souriante, si joyeuse...
« Je ne l'ai pas tuée... » répéta-t-il. « Je ne l'ai pas tuée... Mais toi, toi héritière de la comtesse sanglante, ça t'aurait plu, hein ? » ne put-il s'empêcher de lui jeter au visage, avec toute la hargne dont il se sentait capable.
Ça ne servait à rien. Il ne pouvait pas accuser de la sorte la jeune gothique, mais elle avait fait pareil, non ? C'était un puéril acte d'autodéfense, il le savait... Mais le mal était fait. | |
| | | Erzebeth Leenaly Bathory Marquise des poisons / Maître des Cartes
Nombre de messages : 15 Nationalité : Transylvanienne Emploi : Étudiante Date d'inscription : 20/03/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Dim 1 Avr - 11:37 | |
| Comme tout ceci faisait penser à un film de série B...mais indubitablement ce n'en était pas un.
Matthew Shepard tenait le corps inanimé d'une jeune fille dans ses bras. Une collègue de travail qui avait rendu son dernier souffle dans la Bibliothèqye d'Oxford. Il y avait mieux comme endroit. Mais la Grande Faucheuse en avait décidé autrement, semble-t-il... Ils auraient pu faire admirablement les Amants maudits d'une quelconque représentation théâtrale, que c'aurait été la même chose. Une princesse étendue dans les bras de son bien aimé, et une vile sorcière qui ricane de la mort subite de la charmante dulcinée. La vilaine Sorcière, encorsettée de noir se délectait de la situation, alors que rien ne présageait au rire, surtout pas à l'intonation morbide qu'elle lui donnait. Erzebeth aimait les autres se voir s'attirer des problèmes et ne pas savoir s'en défaire, et ça elle en était pas peu fière. Et quand c'était la personne qui vous empoisonne la Vie et vos journées, que demander de mieux ?! Le voir ainsi impuissant et prétendre son innocene qu'elle pensait et qu'elle qualifierait même de feinte, la faisait encore plus ricaner... Et le pire c'est qu'il y croyait à son Plaidoyer... Mais la Transylvanienne n'en avait cure, intimement elle savait qu'il y était pour quelque chose mais elle ne saurait dire quoi. Elle verra en fonction de ses réponses au jeune Britannique. Réponses qui n'arrêtaient point d'être dans les négatives. Il ne l'a pas tuée ?! Oui, et alors ? Erzebeth ne la considérait comme une gêne de toute manière, elle ne lui avait jamais parlé. Elle était dans le rang des populaires la Karen Smith.. Avec ses longs cheveux auburn et ses yeux bleus. La voir ainsi étendue dans els bras de Matthew, est-ce que cela rendait Erzebeth triste au point d'en pleurer ?! La réponse est négative sûrement, tant mieux... Mais était-elle considérée sans coeur ?! Comme son ancêtre qui avait laissé des frasques sanguinolentes dans les siècles oubliés ?! Heureusement que personne ne lui avait jetté son ascendance à la figure. Ascendance qui dans son pays était acceptable mais en Angleterre qu'elle refusait d'énoncer. Mais certains devaient le savoir... Elle n'était pas dupe.
Son rire odieux n'en finirait donc jamais ?! Les jaspes Absinthes fixaient son rival de toujours, amusée de le voir dans la panade, amusée de le voir souffrir quelque peu et de tenter de clamer son Innocence à une foule de badauds, badauds qui n'étaient pas prêts de s'en aller. Elle les fera dégager, comme les hordes de pies ou de corbeaux. Non les corbeaux elle aime. Ils faisaient penser à des pigeons voyageurs qui auront tôt faits de clamer haut et fort la rumeur de l'adolescente tuée dans la Bibliothèque. Et Erzebeth y serait pour quelque chose. Alors là non ! Il peut toujours rêver le Britannique ! Elle s'en sortira comme toujours et le laissera moisir comme une âme en peine ! Elle n'a rien à lui rendre comme comptes ! Mais le fait de le voir ainsi persuadé d'être innocent....cela la mettait tout de même mal à l'aise sans qu'elle ne le comprenne. Des remords ?! La Culpabilité d'avoir sorti de tels propos acerbes ?! Sûrement pas ! Pas envers lui ! Alors pourquoi cette Haine si corrosive envers lui alors ?! Pas de réponses... Et maintenant dans les ranges derrière, les chuchotements s'intensifiaient, jusqu'à ce qu'Erzebeth en ait mal au crâne et de tous les fixer avec ce regard incendiaire qui ne demandait aucune répartie tant il était poussé à l'extrême. Mais la suite fut toute autre. Petit à petit, son rire s'effaçait et une phrase de Matthew Shepard la fit se retrouver figée durant un laps de temps qui lui sembla une éternité. Il l'avait dit ! Il lui avait dit, ce qu'elle n'aimait pas entendre ! Les autres, elle s'en serait fichée ! Mais pas lui ! La Colère commençait à croisser dans tout le corps frêle de la poupée Gothique, jusqu'à n'être canalisée que dans les mains pourvues d'ongles noirs. La Comtesse Sanglante, ainsi donc lui aussi il ne voyait que ce patronyme ?! La rage intérieure, la frustration et un sentiment qu'elle ne parvenait pas à contrôler la submergeait toute entière. La main droite, le majeur plus précisément était orné d'une griffe en argent articulée, qui ne désirait qu'une chose désormais : rentrer en contact avec la joue hâlée de Matthew Shepard afin de le lui faire payer ! Au centuple, ce qu'il avait osé lui dire... Lentement la main se profilait vers le faciès du Britannique pour ensuite venir retomber lourdement le long de son corps. Non, elle ne l'avait pas giflé. Rageant contre sa propre impuissance face à lui, à tout ces idiots débiles qui ne faisaient que de regarder une scène qu'ils n'auraient pas dû voir... Regardant son rival avec un regard haineux, elle tourna les talons pour retourner à sa place. Elle n'avait plus à lui parler ! Point barre !
Seuls les talons et la démarche furieuse, traduisaient de son état d'extrême Colère, Ire envers elle-même de n'avoir pas fait la chose souhaitée ùais surtout..... Serrant les dents et les poings, jusqu'à ce que la griffe de métal entaille sa paume, elle le lui ferait payer ! Son Ascendance l'avait rendue comme pestiférée face aux autres, et c'était si aimable à lui de le lui avoir rappelé. Continuant sa progression à travers la foule amassée, elle se mit à bousculer deux ou trois personnes violemment, et en écrasant le pied d'une fille...qui n'aurait pas dû regarder Matthew avec son regard insistant. La poupée gothique était d'humeur massacrante, à égorger le reste de la communauté d'Oxford si elle le pouvait, mais il y avait un colosse en face d'elle...un de ceux qu'on ne bouscule pas en une seule fois... Elle n'avait pas envie de se démettre l'épaule, donc il était préférable de le contourner. Se mordant les lèvres jusqu'au sang, elle allait enfin arriver à sa place initiale. Elle venait de se rasseoir à sa place jambes croisées, en tapotant nerveusement du pied les pieds de la table. La main gauche venait de prendre son crayon gris, et de le briser en deux subitement, toujours empreinte de cette Colère....
- PUTAIN ! Mais pour qui il se prend cette enflure ?! Je lui ferais payer !! Payer !
Inspirant et expirant et tout ceci engoncée dans son corset à s'en comprimer les côtes, elle venait de remettre le nez dans son travail, la plume argent glissant encore sur les innombrables pages de son cahier noir. Elle avait fait le vide autour d'elle. Qu'il reste dans sa merde ! Elle ne viendrait pas le tirer. Seul le bruit de la plume qui grattait avec un rictus nerveux sur ses lèvres fines traduisaient l'état dans lequel évoluait Erzebeth Leenaly Bathory. Elle avait perdu son sang-froid légendaire au profit d'un état de démence. Mais elle ne parvenait décidément pas à se calmer.... L'écriture victime de nombreux soubresauts entre les interlignes. Tout était de sa faute, mais il fallait tout de même le dire ! La Transylvanienne l'avait bien cherché. | |
| | | Adam T. Acies
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 31/03/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Dim 1 Avr - 12:16 | |
| Adam T. Acies, un jeune homme qui n’a rien à voir avec le reste de sa classe. Il est plus… Plus que ça. Plus qu’un simple élève, et ses amis comme ses professeurs le disent et le soutiennent : il est doué. Ce brillant adolescent est financé par ses écrits, il est autodidacte, sympathique, charismatique. Il a vraiment tout pour réussir, l’intelligence comme l’apparence et l’argent en plus ! On peut le dire, il a vraiment de la chance, ou alors il a simplement de gros moyens. Des moyens innés. Il ne peut être que né comme ça, c’est impossible autrement.
Vraiment, un élève apprécié de beaucoup, et populaire avec ça. Bien des jeunes filles sourient brusquement à son apparition. Mais il semble que ça ne soit pas l’une de ses passions, non pas qu’il ait montré quelque attirance que ce soit envers les hommes, il est tout simplement rarement en compagnie des demoiselles qu’il attire, celles qui sont avec lui étant ses amies. Comme s’il était trop humble pour se pavaner accompagné d’une ribambelle de groupies comme le faisait certains autres élèves. C’est ce qui lui donner son charme personnel, il n’était pas le gros dragueur de base, il semblait plus renfermé, plus mystérieux… C’est sans doute ce pourquoi la plupart de celles qui l’admiraient n’était pas attirés par lui que pour son apparence, mais aussi pour celui qu’il était.
Le jeune homme asséna un sourire amical aux quatre étudiants qui étaient en train de tenter de faire plier sa volonté. Non, et encore une fois il s’en excusait, il ne ferait pas parti du club de lutte. Pas plus que du club de boxe et autres arts martiaux plus ou moins occidentaux. A chaque fois c’était la même chose : "avec toi dans l’équipe, on peut gagner beaucoup de concours". Pourquoi avait-il fallut qu’on l’agresse ainsi ? Quatre élèves plus vieux que lui, jaloux de sa réussite en cours comme auprès des filles étaient venus le menacer. Incapable de faire face au sens de la répartie du génie, ils s’étaient alors décider à passer à quelque chose de plus musclé. Une partie du passé d’Adam avait alors fait le tour de l’établissement, à présent tout le monde savait qu’il avait passé une partie de sa vie dans les quartiers mal famés ce qui lui avait apprit à se battre.
Il les salua rapidement, prétextant qu’il devait vite aller à la bibliothèque durant le temps qui lui restait et s’évada avec un nouveau splendide sourire pour arriver devant ladite réserve de livres quelques secondes plus tard. Adam entra donc avant d’aller rapidement s’installer sans trop prendre attention aux autres élèves. Il alla jusqu’au rayon dédié aux romans et commença à observer les nouvelles arrivées avec patience. Il était de toute évidence intéressé par certaines séries médiévales fantastiques aux auteurs assez rapide pour éditer un à deux ouvrages par ans. Trouvant bientôt ce qu’il cherchait, il se retourna afin de pouvoir s’installer à une table et remarqua bien vite que celles-ci étaient pour la plupart occupées… Tout du moins celles qui étaient aux alentours. Les jeunes n’aimaient pas lire en général, et étrangement cependant, la plupart de ceux qui étaient présents ce jour là venait pour se divertir plutôt que pour étudier. L’université d’Oxford méritait-elle sa réputation ? Et lui, rehaussait-il le niveau ? Il secoua la tête en souriant légèrement. Non, de toute évidence.
L’étudiant se déplaça en direction d’une table libre, plus loin, croisant rapidement une jeune fille à l’aspect des plus gothiques sans vraiment y prêter gare. L’avis de cet adolescent sur les gothiques ? Il n’y en avait pas, après tout l’unicité des êtres vivants est une chose qui passe outre la physiologie. Comment voulez-vous définir plusieurs personnes en une seule définition ? C’est impossible, nulle être n’est exactement semblable à un autre. On ne peut pas dire que tous les gothiques sont nés du même archétype, tout comme l’on ne peut pas dire que la "race" influe sur l’importance.
Se déplaçant toujours avec la même habituelle insouciance, il se plaça bientôt sur une table tranquillement et feuilleta petit à petit les premières pages du livre qu’il voulait lire. Mais bientôt, quelque chose lui revint : s’il lisait tout d’un trait, il devrait se passer de la suite durant un long moment ! Il oubliait ça à chaque fois. Mais cette fois heureusement, ça lui était revenu à temps. Il posa donc le livre sur la table puis s’étira légèrement avant de regarder aux alentours. Il tomba alors sur un fait des plus étranges. Une adolescente eût un soudain soubresaut et s’effondra sur la table à laquelle elle était assise. Aux yeux de tous c’était quelque chose d’effrayant, mais de naturel.
Adam, lui, se leva brusquement, laissant la chaise tomber avant de s’avancer de deux pas. Il laissa alors un élève en médecine qu’il connaissait s’approcher de la jeune fille, c’était un ami, il était compétent et des plus sérieux… Lorsqu’il annonça la mort de l’étudiante, Acies sut qu’elle l’était vraiment. Croisant le regard de son camarade, il lui fit un petit non de la tête… Il comprit. C’était inutile, cette crise cardiaque n’était pas naturelle, pas la peine de faire de massage cardiaque. Comment est-ce qu’Adam le savait ? Il le savait, c’était évident et ça suffisait. Une méthode pour reconnaître le pouvoir de Kira ? Oui… Il était assez intelligent pour ça.
Une dispute éclata soudain… Ca arrivait couramment, mais en général, lorsqu’il n’était pas loin, le petit génie venait apaiser les esprits. Et lorsque la parole ne suffisait pas, la taille faisait régner l’ordre. Avec une situation aussi critique, il devait faire preuve de sang froid, et le temps qu’il inspire lentement, expire et commence à faire quelques pas… C’était fini. Heureusement en un sens. Mais le mieux aurait tout de même était qu’il n’y ait pas dispute.
Le jeune homme fut esquivé par la gothique qui était de toute évidence en colère, bien qu’assez lucide pour savoir qu’elle ne le ferait pas bouger aussi facilement que les autres. Il avança ensuite vers la défunte et l’ami de cette dernière puis brusquement fit face aux autres en fronçant les sourcils. Immédiatement, tous eurent un mouvement de recul. Comme une capacité supra normale, Adam avait la faculté de faire peur de sa simple expression. Et encore une fois il venait de le prouver. Bientôt, ils perdirent tous leur intérêt pour l’endroit, et sous un mouvement de la main, même les responsables des lieux quittèrent l’endroit. Il était aimé oui, mais il était encore plus craint !
Ses épaules retombèrent doucement et il se tourna vers les deux seules personnes autre que lui encore présentent… L’une d’elle était morte. Il était donc facile de savoir à qui il posa cette étrange question :
"Es-tu Kira ?" | |
| | | Matthew Shepard Etudiant
Nombre de messages : 27 Nationalité : britannique Emploi : étudiant Date d'inscription : 20/01/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Lun 2 Avr - 12:35 | |
| Matthew ne regarda même pas sa rivale s'éloigner. A dire vrai, cela l'indifférait totalement - le vague remords qui l'avait saisi après sa dernière réplique s'était très vite estompé. D'autant qu'une autre phrase, une question plus exactement, venait de le heurter avec plus de force encore que l'accusation cinglante de l'héritière Bathory.
« Es-tu Kira ? »
Matthew bondit sur ses pieds. Ces simples mots venaient de déclencher en lui un torrent de rage. Kira ? On osait venir lui dire qu'il était Kira ? Dans une situation pareille ?
Il flanqua un violent coup de poing dans le visage de celui qui lui faisait face, et le rattrapa par le col, approchant son visage du sien, furieux.
« Répète un peu ?! » s'écria-t-il. « Tu manques pas d'air, espèce d'abruti ! Oser m'accuser d'être Kira ! Qu'est-ce que tu crois, ducon, que j'ai tué une amie avec des pouvoirs surnaturels ?! Tu me prends pour qui ? Et toi, tu te prends pour qui ?! »
Le regard de tous s'était à nouveau braqués sur lui, hésitant entre l'état de choc, la surprise ou la curiosité. Un mélange des tris qui irrita Matthew comme jamais. Mais se sentant observé de toutes parts, il s'écarta d'Adam et tenta de reprendre son sang-froid. Non sans jeter un regard noir à Adam.
« Je ne sais pas ce que vous avez en tête, toi et la Bathory, mais sachez bien une chose, » dit-il en haussant suffisamment le ton pour que tous, dans le silence relatif de la bibliothèque, puissent entendre. « Je n'ai jamais tué et je ne tuerai jamais personne. Si vous voulez trouver un bouc-émissaire pour ce qui est arrivé ici, je vous suggère de trouver quelqu'un d'autre. »
Il chercha un court instant Erzébeth Leenaly Bathory, qu'il fixa d'un regard sévère.
« Et surtout qu'on ne vienne jamais me dire que Karen méritait son sort, » clama-t-il d'une voix ferme. « C'était une fille intègre qui valait mille fois mieux que vous tous. Kira lui-même l'aurait admis. »
Et sur ces paroles pleines d'émotion contenue, Matthew Shepard prit le corps sans vie de Karen Smith et sortit tel un chevalier portant sa dame dans un silence de plomb, les yeux brillant de larmes qui ne voulaient pas couler. | |
| | | Erzebeth Leenaly Bathory Marquise des poisons / Maître des Cartes
Nombre de messages : 15 Nationalité : Transylvanienne Emploi : Étudiante Date d'inscription : 20/03/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Mar 3 Avr - 8:16 | |
| Les choses s'envenimaient, mais de toute manière il était trop tard, Erzebeth était en plein conflit d'avec ses pages et ses pages noircies de sa plume d'élève studieuse et attentionnée. Elle avait donc fait abstraction de tout ce qui aurait pu la distraire aisément. Notamment un jeune rouquin qui malgré tout avait un tempérament de feu, en totale adéquation avec sa chevelure indisciplinée. La troupe de badauds ne s'était pas dispachée aux quatres coins de l'immense Bibliothèque de la Faculté, mais plutôt restaient concentrés sur un seul et même point. Point que faisait mine d'oublier l'Héritière Bathory, mais qui n'avait de cesse de tourmenter son Esprit qui l'était déjà assez... Il fallait se l'avouer. Enfin toujours est-il qu'elle était très bien là où elle était, et que rien, pas même une rixe ne pourrait lui faire lever le nez de ses notes. Mais on est jamais sûr de rien, et l'espèce Gothique ne fait pas exception à la règle. Surtout si la personne à l'initiative de l'échaud fourré était Matthew Shepard. Même son Esprit, encrassé par les données qu'elle essayait d'ingérer pour son exposé était de ce fait parasité par le Britannique. Rageant ouvertement, elle ne pouvait s'en empêcher...C'était comme ça ! Tant qu'elle n'aurait pas élucidé ce qui la bouffe de l'intérieur. Une question la taraudait pourtant, elel avait accusé le Shepardien à tort ?! Mais au fond d'elle, elle était persuadée qu'il l'avait tuée. L'intuition féminine sans doute. Ce n'était pas possible ! Comment un simple adolescent pouvait agir de la sorte ?! A moins qu'il ait des dons psykokinéthiques....et encore, très rares étaient ces personnes... En même temps elle ne connaissait pas le potentiel de Matthew Shepard....Mais s'il s'avérait que...
Que quoi ?! Que c'était un dangereux psychopathe ?! En même temps, les rapports d'enquêtes de certains meurtriers montraient des jeuens gens à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession, mais qui s'avaraient en réalité atteints de délirium tremens. Peut-être qu'il en faisait partie ?! Après tout on a jamais su qui était réellement Kira. Un Tueur ?! Ou un Justicier dans ce monde infâme ?! Pour Erzebeth, si par hasard on lui posait la question, son avis était totalement muet. Elle ne saurait le qualifier. Il avait peut-être bien agi en éliminant tout les parasites, mais en même temps il restait un tueur...et le pire de tous. Le Britannique, toujours lui décidément ! En était-il un ? La mort de Karen Smith paraissait bien trop irréelle, elle était en bonne santé et là, un arrêt cardiaque. Même la Sorcière aux 7 Poisons qu'était l'Héritière Bathory, ne parvenait jamais à établir une mort parfaite. Certains de ses Poisons usités laissaient quelques traces sur la peau, mais ils n'en étaient pas moins fulgurants... Les fines lèvres s'étaient posées sur le manche du stylo plume, en pleine réflexion qu'elle était. Quand d'un coup quelque sordide bruit la tira de sa rêverie passagère. L'étudiant Adam, un de ceux qu'elle hait tout bonnement. A chaque fois dès qu'il descendait les escaliers, elel avait envie de lui donner un coup de talon avec ses grandes bottes, et ainsi le faire se ridiculiser en tombant sur le sol avec son statut de géant. Géant qui pourtant n'était aucunement débile, loin de là même ! Calculateur et même certainement doué...Mais Erzebeth ne le portait pas dans son coeur. Comme pas grand nombre de gens ici. Adam avait dû énerver sûrement une personne avec ses airs de prétentieux. S'il se prenait une correction, tant mieux ça lui apprendrait un peu ce qu'est la Vie au grand dadais ! Mais Adam, était resté là où était Matthew, ainsi donc Erzebeth ne voyait qu'une explication face à tout ceci ! Il avait dû énerver le petit rouquin. A l'entendre hurler, ça devait être ça... Soupirant la tête allant de la droite vers la gauche, elle se figea quand elle entendit une autre fois son patronyme...La Bathory ?! Pour qui il se prenait franchement ?! Il dépassait vraiment les bornes ! L'Héritière venant de Transylvannie s'était permise une pause volontaire dans sa dissertation. Afin de prendre plus part à la discussion ainsi énoncée. Matthew était de mauvaise humer et cela se ressentait ouvertement, s'il aurait pu, il aurait tué bon nombre d'adolescents présents. Dont Erzebeth Leenaly Bathory qui n'en menait pas large, vu la crise de Colère qui venait d'exploser chez le Britannique... Un autre geste la glaca sur place, le regard que son rival venait de lui lancer....Un regard des plus sévères dont elle n'arrivait pas à s'en détacher. Il n'était pas si "je m'en foutiste " qu'il en avait l'air... Elle le suivit du regard quand il sortit tel un Chevalier victorieux d'une bataille, bataille qu'il allait lamentablement perdre.
Erzebeth se mordit la lèvre, on aurait dit qu'il allait verser des larmes depuis trop longtemps enfouies, mais il n'en était rien. Mais elle hésita à le suivre, il allait employer un ton véhément si par malheur elle s'approchait de sa personne. Mais elle n'y pouvait rien. Oh et puis, qui ne tente rien n'a rien, comme on le dit si souvent. Elle devait se dépêcher de le ratrapper, avant qu'il ne sorte. Prenant une profonde inspiration, elle avait décidé de laisser ses affaires un court instant sur sa table de travail pour venir les reprendre ensuite. Sans même réfléchir aux conséquences que cela engendrerait, elle se rua derrière Matthew. La démarche assurée et vive qui la caractérisait souvent était remplacée par une de panique.....Les hauts talons claquaient sur le carrelage de la Bibliothèque. Elle devait rejoindre Matthew Shepard, et pour ce faire elel devait courrir. Décidément elle avait bien trop serré son fichu corset, et tout ce bel attirail comprimait à juste titre ses frêles côtes. Mais elle arriva en quelques minutes, devant le Britannique pour le bloquer. Légèrement essouflée alors que pourtant sa carrure traduisait pourtant une sportive dans l'âme, elle planta son regard absinthe dans celui, doré de son vis-à-vis... Elle restait plantée là. Ne sachant que dire et que faire, les bras ballants le long de son fin corps à regarder une Karen morte portée par son rival. Elle venait de comprendre, la Mort est vraiment omniprésente, quoique l'on dise et que l'on fasse, rien ne peut prétendre à en réchapper... Et Karen était la preuve vivante....ou morte si on va par là. Elle devait vite embrayer sur un sujet de discussion, car elle n'avait que d'une godiche à rester plantée là devant lui. En même temps, elle avait renconcé à lui administrer une baffe vu l'Ire qu'il s'était payé. Elle ne préférait pas tenter le Diable. Oh comme elle était vraiment proche de la sainte Vérité c'était affolant. Il était roux non ?! Et au Moyen-Age, les personnes autant que les chats couleur de Feu étaient considérés comme des Serviteurs du Malin...et jugé à être puni par le bûcher. Erzebeth venait d'y penser, justement à cette hypothèse, car jamais non jamais elle ne l'avait vu piqué une telle crise. Crise qui était justifiable de par ce qu'avait dit la Bathory et sûrement une bêtise d'Adam. Elle ne pouvait pas s'excuser, elle était trop fière pour se rabaisser, et autant Matthew ne la croirait pas.....Donc, elle devait vite trouver autre chose qui puisse être en correlation avec ce qu'il s'était passé...Lui dire qu'elle le croyait quand il disait qu'il ne l'avait pas tuée ?! Ce n'était pas aussi simple... Lentement elle ouvrit la bouche, où de prime abord ne sortait que des sons inconhérents, nettement trop impressionnée surtout en ce moment face à son interlocuteur !
- Matthew ......
Il fallait qu'elle trouve et vite ! Sinon le Britannique n'allait pas prendre racine ici ! Il n'était pas si demeuré non plus !
- Tu mériterais une baffe pour l'affront que tu as fait à ma lignée, mais soit ! Je l'ai cherché aussi à dire-vrai....Nous sommes quittes Shepard...Mais j'aurais un marché à te proposer !
Elle avait laissé la phrase en suspens, juste pour tester sa réaction et voir ce qu'il en adviendrait ! Bonne ou mauvaise, elle verrait et serait amène de rebondir en conséquences. Il allait pactiser avec une Sorcière, mais son Pacte était tout ce qu'il y a de plus licite ! Car oui, Karen était tout de même une camarade de classe.... | |
| | | Adam T. Acies
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 31/03/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Mar 3 Avr - 8:59 | |
| Adam avait laissé faire Matthew sans même tenter un seul instant de l’arrêter, il prit le coup sans broncher, et le laissa poser des questions sans même attendre de réponse. Il semblait totalement dépité de par ce que venait de faire son camarade, comme s’il était outré et terrifié qu’il agisse ainsi. On aurait dit que la surprise lui avait coupé tout moyen… Tout du moins jusqu’à ce qu’il soit sortit de là. L’étudiant passa alors tranquillement une main dans sa poche et plaça l’écouteur de son portable sur son oreille. Le jeune homme s’approcha alors tranquillement de la table où la morte était tombée et prit un mouchoir propre pour retirait de la table les quelques gouttes de salive qui étaient tombés. Il rangea ensuite le mouchoir dans sa poche puis se dirigea vers la sortie.
Le jeune homme fit doucement basculer le poids de son sac sur une seule de ses épaules, celui-ci décrivit alors une trajectoire courbe et se retrouva sur son côté. Il en sortit alors un petit calepin et tapota sur le clavier de son téléphone toujours dans sa poche. Il attendit qu’on lui réponde, referma le sac et le repassa dans son dos. De toute évidence il y avait quelque chose à exploiter. "Karen Smith, Etudiante, Crise cardiaque, 16h31min23sec." C’est ce qu’il inscrivit sur le calepin avant d’arracher la page, de la rouler en boule et de la mettre dans sa poche. Il fit alors glisser les pages une à une jusqu’à arriver à l’une de celle qui se trouvaient au trois-quarts du carnet. Là il écrivit rapidement quelque chose puis tint le calepin dans sa main gauche et le crayon dans sa main droite tout en commençant à parler.
"Je souhaiterai parler au maître de maison." "…" "Très bien, j’attend."
Acies soupira doucement et s’étira. Quelle histoire, une magnifique jeune fille, aussi intelligente que joyeuse, qui meurt subitement… Qui est tuée subitement même. Oui, ce n’était pas une mort naturelle. Mais comment pouvait-il en être si sur ? Et comme l’avait dit Matthew, pour qui se prenait-il au juste ? Qui était-il ? Un petit sourire apparut sur le visage du jeune homme à cette pensée. La réponse… Les réponses… Si nombreuses. Si sinueuses. Tellement de chemins. Tant de raisons. Une seule conséquence : lui.
Bientôt, le regard de l’adolescent remarqua le chevalier portant sa demoiselle sur le dos… Il devrait pourtant être plus loin que ça… La raison était assez apparente, la silhouette sombre de la gothique laissait transparaître tout le tragique de la situation. Car on aurait bien put croire que c’était le spectre de la mort qui venait d’arriver pour chercher Karen. Quels imbéciles, ils étaient sur son chemin, ils allaient donc croire qu’il était là pour eux. Un coup de poing ça ne faisait pas grand-chose, la réputation d’être quelqu’un de bagarreur c’était autre chose. Parce que cette fois, si le rouquin l’attaquait, il devrait se défendre et ce au dépend de son camarade. Mais tant pis, il irait là où il devait aller et puis il lui fallait parler.
"…" "Bonjour… J’ai des choses importantes à te demander." "…" "Laisses la bonne humeur pour plus tard. Je veux que tu informes mes parents. Il y a eût un mort de cause divine." * A partir de maintenant, j’ai beau être loin, il y a une chance pour qu’ils m’écoutent parler, autant faire attention à ce que je vais dire. Ni l’un ni l’autre n’est stupide, et je n’agis pas vraiment comme quelqu’un qui vient de perdre une personne qui lui est chère. Si seulement Sheppard savait que je la connaissais, peut-être qu’il réagirait autrement. Mais la relation que j’ai eût avec elle n’était pas vraiment quelque chose qui peut jouer en ma faveur maintenant. Mais peut-être que si Sheppard connaît son père…* "…" * Il a fait vite. * "Très bien, merci. Je suppose que tu veux en savoir un peu plus sur ce qui est arrivé à Karen Smith, le problème c’est qu’il n’y a pas grand-chose à dire. Elle est morte de cause naturelle, une crise cardiaque." "…" "Oui… Peut-être bien… Chez moi sans doute."
Le jeune homme tourna la tête en direction de l’étudiant qui l’avait frappé et croisa son regard. Il fallait faire attention, faire très attention. Après tout, qui sait ce dont peut être capable un adolescent qu’on place dans une situation de stress pareil ? Adam s’arrêta.
"…" "Deux secondes."
Acies retira doucement son oreillette et inspira doucement, puis, lança à Matthew :
"Tu n’as pas répondu à ma question."
Non, il avait eût beau s’indignait, du fait qu’on l’aurait accusé alors qu’il ne s’était agit que d’une simple question, Matthew n’avait pas répondu au jeune homme qui l’avait interrogé. Celui-ci venait d’ailleurs de reprendre sa marche sans attendre de réaction. Il savait que de toute manière, il croiserait de nouveau cet élève et ils parleraient. A moins que son interlocuteur ne décide de se battre. L’étudiant replaça tranquillement son écouteur sur son oreille.
"Non…"
Il glissa alors une main dans sa poche et éteignit tranquillement son portable avant de ranger l’oreillette qu’il avait à l’oreille. Les choses aller bouger à Oxford, c’était certain. Quelque chose se préparer… Kira ne tue pas une adolescente qui n’a rien fait, surtout lorsqu’il demande des informations à la presse. Karen n’était sans doute jamais passée au journal, décrite comme étant dangereuse. C’était donc quelqu’un d’autre. | |
| | | Matthew Shepard Etudiant
Nombre de messages : 27 Nationalité : britannique Emploi : étudiant Date d'inscription : 20/01/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Sam 7 Avr - 6:48 | |
| Entre la gothique qui voulait lui proposer un obscur marché et l'autre imbécile qui lui faisait remarquer qu'il n'avait pas répondu, avant tout simplement de s'éloigner, Matthew n'en menait pas large. L'une de ses amies venait de mourir, merde ! Pourquoi ces deux-là s'acharnaient-ils sur lui ?
Le jeune homme reprit sa route sans accorder d'attention ni à l'un, ni à l'autre. Ou presque. Même s'il refusait de se l'avouer, Bathory l'avait intrigué. Un marché ? Qu'avait-elle donc en tête ? Il ne savait trop quoi faire, et il comprenait un peu trop tard que jamais il n'aurait dû sortir de la bibliothèque... Mais le mal était fait. Quelqu'un avait-il songé à appeler une ambulance, ou les pompiers, ou même la police... ?
La police... Il eut un sursaut de frayeur. Imiteraient-ils les deux étudiants en l'accusant d'être à l'origine de la mort de Karen ? Il ne pourrait pas le supporter, ce serait bien trop en une journée... Mais son coup d'éclat dans la bibliothèque ne jouait pas en sa faveur, pas plus que sa "fuite", si tant est que l'on puisse qualifier cela de fuite.
« Merde, » lâcha-t-il.
Il s'adossa contre le mur et ferma les yeux, gardant Karen dans ses bras. Il ne savait vraiment plus quoi faire.
« Avant de dire quoi que ce soit, Bathory, est-ce que tu as une idée de ce que je suis censé faire ? » demanda-t-il à voix basse. « Qu'est-ce qu'on doit faire dans ce genre de cas ? Qu'est-ce que... »
Il soupira. * Qu'est-ce que je suis en train de faire, bon sang ? Cette fille ne m'aidera jamais... * Il devait être réellement perdu pour s'en remettre à elle, réalisa-t-il. Il était tombé bien bas... tout du moins ne savait-il plus où il en était.
En une fraction de seconde, tout un univers si agréable venait de s'écrouler. Il savait que sa vie en serait fondamentalement changée... Le seul endroit où il était parvenu à trouver un peu de paix, quelque chose qui ressemblait à une vie normale, venait d'être irrémédiablement marqué par ce décès. La tranquillité de ce lieu était à jamais ternie. Non, c'était pire que cela.
Ce n'était pas sa semaine. D'abord l'assistant de son frère, qui mourait subitement alors qu'ils discutaient au téléphone, et à présent Karen... Il avait l'insupportable sensation qu'il ne s'en remettrait jamais. Sa vie n'était-elle donc pas déjà assez chaotique pour que tout cela arrive ? Ne trouverait-il donc jamais quelque chose à quoi se raccrocher ?
Il ne pouvait définitivement pas se reposer sur les autres. Ils le trahissaient ou disparaissaient... Et il craignait pour sa sœur, plus encore aujourd'hui. La petite Sana... Il ne devait pas compter sur elle, elle était trop jeune et trop fragile.
Non, il était seul. Irrévocablement. | |
| | | Erzebeth Leenaly Bathory Marquise des poisons / Maître des Cartes
Nombre de messages : 15 Nationalité : Transylvanienne Emploi : Étudiante Date d'inscription : 20/03/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Dim 8 Avr - 13:08 | |
| Il avait l'air d'avoir accepté son marché, il paraissait toute ouïe et inconsciemment Erzebeth en était comblée. Elle pourrait ainsi donc s'associer avec lui, et ce de la meilleure façon... S'associer avec son rival de toujours, quel changement radical de situation semble-t-il... L'air de Matthew Shepard, son air totalement absent, se demandant étrangement ce qu'il venait de se passer. La jeune Leenaly Bathory aurait mit tout ceci sur le dos des sciences occultes. Sciences inexplicables, dont elle raffole tout particulièrement. Des multitudes de problèmes inexpliqués, tout ceci était tenté par les hordes de scientifiques avec leurs calculs capables de tout résoudre...Mais la Transylvanienne n'en croyait pas un mot. Au dessus de soi, il y avait toujours plus haut et ainsi de suite, jusqu'à obtenir l'Etre de la conception humaine. Mais un être humain ne peut se revéler être Dieu, c'est prohibé... Elle se rappelait très bien avec ses cours de religion, ce qui était arrivé à celui qui avait tenté de prendre la place de Dieu. un Ange d'une grande beauté, qui par simple Orgueil voulut se rebeller contre son propre Créateur. Et ainsi tomber aux Enfers, afin de devenir le Seigneur des Démons. Hormis cela Lucifer ne fut pas foncièrement "méchant" c'est juste sa capacité à passer outre les règles qui l'a vu devenir ainsi. La mort de Karen était peut-être l'oeuvre d'une instance supérieure ? Va savoir... Un dieu qui aurait le pouvoir d'ôter si facilement la Vie du peuple qu'il côtoie....De faire un monde à son image ?! Tout ceci la laissait de glace, elle pensait justement à Kira...Ce dernier avait voulu créer un monde de Lumière, où il était le détenteur du pouvoir divin. Mais dans toute cette belle Utopie, un "mais" était de ce fait bien visible...Mais que lui était-il arrivé ?! Personne ne le sait. Tombé en Enfer à rejoindre Lucifer ?! Mais sûrement pas au Paradis pour ses actes odieux. Pour ce qui est du jugement envers Kira, Erzebeth était divisée entre le fait qu'il soit un meurtrier et le fait qu'il soit un humain possédant un pouvoir démentiel mais qui sache appliquer la Justice ! Elle ne sait pas et ne préfère pas savoir, elle verrait de toute manière. Mais là, l'important se trouvait en face de sa personne : Matthew Shepard. Il s'en remettait à elle ?! Oh, comme cela était touchant et Erzebeth ne put s'empêcher de sourire d'un air entendu.
- Déjà il s'avère que j'ai un prénom le Shepardien ! Bon, pour toi le simple et le mieux serait que tu ne te fasses pas prendre par les autorités... On ne sait pas si les autres les ont appelées, et de toute manière je t'aiderais ! Même si tu ne me crois pas capable d'une certaine Loyauté..
Les yeux couleur de Fée Verte se voilèrent un court instant. Il était comme les autres, il ne voyait en elle qu'une Héritière folle et dépourvue d'intérêt face aux autres de la classe. Imperceptiblement Erzebeth en pensant à tout ceci, se sentait grandie sans en connaître la raison. Mais il penserait qu'elle ne l'aiderait que pour son profit personnel... Or, étrangement ce n'était pas le cas. La jeune Leenaly Bathory comptait adier son rival, même si ce jour resterait à jamais gravé d'une croix blanche sur son calendrier ! Aider Matthew Shepard ? Elle devait sûrement avoir de la fièvre et agir en conséquences. Mais comme on dit, l'Amour fait faire des choses plus que démesurées, mais elle le met sur le compte du risque à prendre. De plus en plus, elle se plaît à le contempler sans rien dire. Oui, elle mettait sur le compte de la prise de risques, le fait qu'il parvienne à lui plaire... Mais enfin, elle venait de repenser à une chose : ils n'avaient tout deux pas prit leurs affaires suite aux quelques évènements fraîchements fâcheux au sein de la Bibliothèque. Erzebeth se remit à parler, plus sereinement cette fois, une voix douce et posée s'échappa de ses fines lèvres. Une des premières fois qu'elle perlait sereinement à Matthew Shepard...
- Attends moi ici ! Je reviens rapidement avec nos affaires ! Pars pas surtout !
A peine, elle avait terminé sa phrase, qu'elle se ruait en courant dans l'établissement rempli d'ouvrages, ses hauts talons claquaient sur le carrelage. Elle parvint rapidement à sa table initiale où dans un désordre quasi maladif, elle remplit son sac à la va-vite de ses propres affaires ! Froissant les feuilles, sans s'en formaliser outre mesure. Le voilà sur son épaule frêle. Maintenant au tour de celui de Matthew... Erzebeth se remit à chercher activement la place de ce dernier. Or, un groupe d'étudiants et d'étudiantes s'étaient permis de prendre cette place, la voyant désertée... La Transylvanienne fondit sur eux, telle une buse sur sa pauvre proie... Elle ne fit aucune remarque, ni même ne poussa un juron bien senti. Non, son seul but était de récupérer les affaires du rouquin. Fort heureusement,la bande n'y avait pas touché ! Là aussi, elle rangea tout dans le sac rouge de son rival en faisant attention de ne rien oublier. Un cahier noir, fort étrange était encore sur la table. Etait-ce à lui ? D'un geste de la tête, elle demanda à ses interlocuteurs si par hasard, ils en étaient les propriétaires. Ils répondirent par la négative. Elle conclut aisément qu'il devrait être à Matt'. Les mains fines s'émparèrent du cahier à la texture fort étrange. Elle n'en avait jamais vu comme cela. On aurait dit un simple cahier où marquer ses cours, mais l'impression qu'il donnait était toute autre. Rien n'était annoté sur la première de couverture, ni sur la quatrième... Étonnée, Erzebeth l'ouvrit afin de regarder ce qu'il serait susceptible d'être marqué. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle vit des noms.... Peut-être le pense-bête de Shepard ? Elle le lui demandera en temps voulu ! Revenant aussi rapidement qu'elle était partie, elle se retrouva encore devant Matthew Shepard, auquel elle fit un grand sourire, comme une enfant toute heureuse qui aurait eu enfin son rêve devenir une réalité pas encore bien comprise.
- Me revoici ! Bon maintenant occupons-nous de ce problème qui je l'espère se résoudra vite ! | |
| | | Matthew Shepard Etudiant
Nombre de messages : 27 Nationalité : britannique Emploi : étudiant Date d'inscription : 20/01/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Lun 23 Avr - 4:13 | |
| Matthew était totalement perdu. Il l'était déjà avant, mais les paroles d'Erzébeth l'avait plongé dans un profond désaroi. Il ne savait quoi en penser. Alors il avait décidé de ne pas penser. La jeune fille semblait avoir pris les choses en main, autant la suivre.
Pourtant il ne pouvait empêcher un profond doute d'envahir son esprit. Surtout à l'entente de ses paroles. Ne pas se faire prendre par les autorités ? Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Il n'en avait aucune idée. Du moins voulait-il s'en persuader. Mais l'explication qui s'imposait à lui ne lui plaisait pas.
Elle le croyait coupable. Ou du moins pensait-elle que la police le croirait.
Mais cela ne changeait rien à sa situation : elle s'apprêtait sans doute possible à le faire agir comme un coupable tâchant de dissimuler toutes les preuves. Etait-elle idiote ? Agissait-elle dans son intérêt, comme elle l'affirmait, ou au contraire avait-elle trouvé là le moyen de le faire plonger sans aucune chance de s'en sortir ? Si tel était le cas, alors elle était diabolique...
« Attends moi ici ! Je reviens rapidement avec nos affaires ! Pars pas surtout ! » dit-elle.
Oh non, il ne bougerait pas. Après toutes ces émotions qui l'avaient traversé depuis le début de l'incident, la méfiance s'était substituée à tout chez lui : il n'avait plus ni peine, ni colère, ni abattement. Rien que la méfiance. Elle ne le ferait pas sombrer. Il ne pouvait pas se le permettre.
Il la regarda s'éloigner en cherchant le meilleur moyen de lui faire croire qu'il suivait son plan tout en protégeant de lui-même ses arrières. Plus il y réfléchissait, et plus il lui semblait évident qu'elle n'avait pas l'intention de l'aider. Son geste, son départ pouvait être considéré comme une fuite. Il en avait conscience. Premier point en sa défaveur - et première victoire de Bathory. Il pourrait toujours invoquer le traumatisme. Après tout, ce n'était pas si loin de la vérité. Si celui qui avait posé cette question si étrange acceptait de témoigner dans ce sens.
En revanche, il n'avait aucune idée de ce que Bathory s'apprêtait à lui faire faire. Cacher le corps ? Il avait trop lu de romans policiers. Et il n'était coupable de rien, bon sang ! Pourtant quelque chose lui disait que c'était ce qu'elle avait en tête. C'était pire que tout. Il espérait ardemment se tromper. Elle ne pouvait pas être folle à ce point... Pourquoi était-il sorti de cette foutue bibliothèque ? Pourquoi n'était-il pas allé... Il avait fait exactement ce qu'il ne fallait pas faire ! Et la suite ne s'annonçait pas meilleure, loin de là !
« Me revoici ! Bon maintenant occupons-nous de ce problème qui je l'espère se résoudra vite ! » lança-t-elle en revenant.
Il ne l'avait pas entendue, tout à son raisonnement - et à sa sourde colère. Il la fixa d'un regard qui se voulait hagard et retint un frisson de dégoût : la fille souriait. Elle souriait ! Ce qu'il pouvait la détester à cet instant... Mais il se força à paraître toujours sous le choc.
« Pas bougé, » lâcha-t-il, espérant ne pas se montrer trop "éveillé".
D'un autre côté, il espérait aussi la déstabiliser... | |
| | | Erzebeth Leenaly Bathory Marquise des poisons / Maître des Cartes
Nombre de messages : 15 Nationalité : Transylvanienne Emploi : Étudiante Date d'inscription : 20/03/2007
| Sujet: Re: Seconde (mal)chance Jeu 26 Avr - 5:44 | |
| Bon. La demoiselle devait se l'avouer. Tout deux étaient dans la panade et ce jusqu'au cou. Avec une morte sur les bras, des témoins plein la Bibliothèque....Si elle avait voulu les empoisonner, elle n'aurait pas pû vu le nombre conséquent... Et encore cela aurait étét fâcheux pour son grade. Et très suspect pour la poupée à l'allure Gothique. Elle le pensait fortement, ne pas se faire prendre par les Autorités était primordial. Mais tout ceci lançait la conjecture que Matthew était coupable. Le pensait-elle ?! Elle ne saurait dire, elle préférait ne plus penser, mais certes elle devait tout analyser afin de faire le bon choix et ne pas les ramener à la case Départ sans qu'ils aient touché 20.000 Euros. Mais son Esprit lui faisait cruellement défaut, en ce moment même. Aucune perspective de penser rationnellement... Elle était focalisée sur quelque chose qu'elle ne devrait pas. Du moins pas dans cette situation inextricable. Elle commençait à perdre pied, à flancher, mais cela son rival ne doit pas le voir. Dès le début, elle a pris les choses en main et ce n'était pas prêt de s'arrêter. Mais sa faiblesse mentale démontrait le contraire. Elle était allée chercher les affaires de son acolyte et était revenue vers lui, mais là elle aurait préféré mettre la clé sous la porte. Mais non, elle n'abonadonnerait pas le Britannique. Britannique qui lui plaisait tant. Elle venait de s'en rendre compte horrifiée. C'était donc cela les tergiversations sourdes auxquelles elle venait d'accéder depuis qu'elle était avec lui ! Les yeux verts s'agrandirent sous la surprise et elle perdit tout sourire. C'était inconcevable ! Une telle Hérésie ! Elle était devenue folle ! S'enticher d'un minable pareil.... Elle amena un long doigt griffu et commença à le mordiller, en proie à un Stress intense. Déjà planquer un tel corps ne serait pas chose aisée, et vu à quoi elle était en train de penser, elle ne serait pas sortie de l'Auberge ! En plus de tout ceci, elle avait un camarde à l'air hagard qui ne l'aidait pas beaucoup, alors que pour une fois et ce devant lui, elle démontrait qu'elle avait perdu son sang-froid réputé éternel. L'envie de donner un énorme coup de poing dans le mur se faisait sentir, il fallait qu'elle extériorise.... Qu'elle fasse sortir ce trop plein de Sentiments auxquels elle n'était pas encore habituée. Erzebeth s'adossa contre le mur et inspira longuement pour tenter de retrouver son calme. Fermant les yeux elle serait assurée de le retrouver. Et quand bien même ? Il retomberait rien qu'en croisant le regard doré de son interlocuteur.
Et voilà que certaines de ses pensées s'égaraient vers le Shepard en question. Shepard dont elle était une farouche opposante, et une jalousie maladive se lisait sur son fin visage dès lors que le regard de certaines filles se posaient sur lui. Et, elle toute fière avait le port altier et les défiaient toute de son regard de Vélane. Non, il fallait que ce rouquin se le mette dans la tête, il n'y avait que l'Héritière Bathory qui avait la décence de l'approcher. Et ce jusqu'à leurs sorties de la Faculté d'Oxford. Une lueur de Panique put se lire sur le visage de la Belle adosée contre une paroi salvatrice... Et s'il partait sans qu'elle le lui ait jamais dit ? Alors là, elle s'en voudrait à mort.. A mort... Mais non, elle devait se concentrer sur l'évènement présent, la suite avec Matthew Shepard c'est pour plus tard. Mais en même temps.... Grognant comme une ourse des cavernes, elle se prit la tête dans les mains pour tenter de sortir d'un tel manque de discernement. Pourquoi donc il fallait qu'elle tombe amoureuse de lui dans un moment pareil ? Elle se l'était déjà avouée à elle-même, manquait plus qu'à l'intéressé en question ! Là, ce serait le plus dur. Il la prendrait pour folle et ne la croirait sûrement pas, vu le Sentiment de douche glacée qu'elle lui démontre à chaque fois qu'elle le croise dans les couloirs et quand elle le fixe en classe de son oeil de Vipère aguicheuse néanmoins. Et bon nombre de prétendants plus intéressants que le Britannique en question se sont présentés aux pieds de la Dame vêtue de noir, mais elle les a tous envoyés sur les roses....Décidément il n'y en a qu'un qui l'intéresse ! Et c'est le plus improbable qui soit. Dur, dur, elle n'aurait jamais dû s'inscrire dans ce Pays ! Rester dans le sien ! Mais son petit doigt griffu lui prétextait le contraire. Le regard absent, elle était déjà en train d'échafauder ses théories fumeuses, oui, pour s'occuper du corps de Karen Smith. Faire croire à un empoisonnement ? Elle aurait pû mais un jeune étudiant en Médecine avait déjà diagnostiqué le contraire. Donc à annuler. Après, elel avait vu bon nombre de films et enquêtes policières dont elle raffolait et qui remplissait à juste tire les rayons de sa DVDthèque et Vidéothèque. Mais Matthew ne serait peut-être pas d'accord avec son stratagème pour le moins barbare....En même temps, elle avait ce sang d'ancêtre glauque et morbide dans les veines........Et dire que cela se répercutait sur sa descendance... Si elle avait été seule comment aurait-elle agi ?! Première option : enmurer le corps dans un caveau prévu à cet effet, sous la Faculté cela aurait été parfait. Pas de traces, ils le découvriront plus tard quand elle sera partie.... Deuxième option : elle aurait jeté le corps à la mer, les poissons l'auraient donc dévoré.....Là aussi, la Nature aurait repris ses droits, peut-être qu'on aurait retrouvé un corps noyé et en piteux état ? Mais tout ceci ce n'est pas son problème pour instant. La Troisième et dernière option mais qui paraît la plus plausible à cette heure : le fait de découper le corps en morceaux et de le jeter dans la Tamise ni vu ni connu. Ils attendraient le soir, le moment propice, en espérant qu'il n'y ait pas de témoins. Ouais, bah elle les empoisonnerait le bougres, come de vulgaires porcs...
Mais cette dernière solution ne plairaît pas à un Matthew Shepard "pacifique"...Rah qu'elle en avait marre de ce problème épineux. Non, il ne se résoudrait pas vite du tout à ce train là ! Ses pensées étaient enbrumées par une seule personne ! Dieu que cela était énervant ! A cause de lui, elle ne pouvait pas penser correctement ! Merci Matthew Shepard ! Elle l'aurait empoisonné sur le champ ce petit prétentieux ! Quitte à se faire alpaguer par les saintes Autorités ! Elle avait donc ravalé son sourire au profit d'une mine des plus sombres, mine qu'elle n'arborait que chez elle.....seule .... Enfin, soit, se triturant longuement ses anglaises noires, elle tentait de s'extirper de cette voie sans issue. Avec son rouquin adoré. Allait-elle lui proposer le fâmeux deal auquel elle avait justement pensé ? Celui qui démontrerait combien elle était folle ? Se relevant de son appui de substitution, elle dépassa Matthew d'un pas puis d'un autre. Toujours en train de chercher cette foutue solution dont elle avait besoin pour qu'ils avancent. Tapant du pied et se massant le front, elle tentait de faire venir les idées, qui bien évidemment étaient sourdes à ses appels..... On n'y arrivera point ! Erzebeth s'impatientait et se trouvait gourde à ne pas avoir les neurones décrassées.... Et l'autre rouquin qui polluait ses pensées chastes de jeune fille rangée ! Et non ! Elle n'est pas perverse ! Dos à Matthieu, elle calculait encore son coup. Se mordant la lèvre, elle pouvait deviner qu'il était derrière elle, de toute façon il n'avait pas le choix.... C'était certain. Et là voilà qui vagabondait encore dans ses pensées qui commençait sérieusement à lui courrir sur le haricot ! Nom d'une bouse de Farfadet ! (ERKS XDDDD).
* Et si je lui demandais maintenant ?! Ca va me turlupiner tout le reste du temps cette "chose" ?! Il doit avoir une petite copine tellement qu'il est craquant ! Mais à quoi tu penses la vieille ?! Ca va vraiment pas bien dans ton cerveau....faut te faire soigner ! Oui, mais en même temps si une fille lui demande avant moi, bah je n'aurais pas l'ombre d'une chance. ET SI JAMAIS ! Et si jamais je demande et que je reçois un Mistral en pleine tête ?! Pas de doute, après l'avoir aidé, j'irais me jeter manu militari dans la Tamise. Je me serais bien ridiculisée..... Et le problème de ce corps dans ses bras ! Bon, après ça j'avale un bon verre d'alcool ! C'est officiel ! Bon je demande ou pas ?! Qui ne tente rien n'a rien comme on dit ! Ouais mais là je risque plus de perdre que de gagner ... Et dire que devant les autres garçons je suis fière mais lui ..... *
Elle en était encore là de ses pensées, toujours devant Matthew qui ne pouvait assurément point voir son visage crispé et sa manie de se triturer les mains quand elle était en proie à une inquiétude intense. Elle venait de le décider ! Elle allait le faire ! Au moins, elle serait plus apte à réfléchir quand elle le lui aura demandé ! Se stoppant progressivement sur les marches, elle se mit à parler, au début comme un léger murmure puis ensuite avec plus d'assurance..... Elle verrait....
- Matthew, j'aurais quelque chose à te dire. Même si ce n'est aucunement le moment....mais ça me trotte dans l'Esprit et ça m'empêche de réfléchir posément.....Alors je me lance ! Je ne pense pas t'avoir vu au bras d'une fille ni en embrasser une.... C'était juste pour savoir si tu voulais qu'on passe plus de temps ensemble et...... qu'on sorte ensemble ?
Ok. S'il refuse, elle invoquera le coup de la blague ! A ce qu'elle sait ça marche toujours. Mais au moins elle aurait les idées claires et elle pourrait vite trouver le dénominateur manquant à ce qui était en train de se passer !
* Bon s'il dit rien.....c'est peut-être qu'il accepte....Sinon ouais, je me jete dans la Tamise.... Pas grave ! * | |
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| Sujet: Re: Seconde (mal)chance | |
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| | | | Seconde (mal)chance | |
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