Death Note
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Death Note

~ Ce monde est pourri, et les personnes qui le pourrissent devraient être annihilées afin de le purger ! ~
 
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 Un mardi des plus enseignant

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2 participants
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Anahi Onigawa
Lycéenne
Anahi Onigawa


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MessageSujet: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeJeu 1 Fév - 12:52

Une nouvelle journée riche en enseignement allait commencer. Encore une des journées sans intérêt où des personnes parlaient pour ne rien dire, dans le seul but de gagner leurs vies. Voilà ce qu’Anahi pensait des professeurs. C’était une des raisons pour lesquelles, ses notes ne volaient pas haut. Les autres étant : la flemmardise et que ses lieux d’ennui sont fait pour y dormir. Si ses parents se doutaient de cette mentalité face aux cours, ils ne l’auraient pas jamais poussé à prendre davantage de temps pour s’entraîner au Kendo. Déjà qu’à la veille, Anahi avait apporté un 7 en anglais sous le prétexte qu’elle avait aidé leur voisine a monter une armoire avant le contrôle, au lieu de réviser. Pour l’instant toutes ses excuses bidons marchaient comme sur des roulettes, ses parents étaient si naïfs que s’empêcher d’en abuser était impensable. La seule personne a qui ses excuses ne pouvait marcher était sa sœur, mais ayant déménagé il y a peu, tout ses plans pouvaient fonctionnaient.

Lors du petit déjeuner, Anahi porta un regard discret au journal que lisait son père. Il y avait en titre : « Kira est-il de retour ? ». Dès qu’il y avait le mot « Kira » quelque part, elle se mettait à sourire. Dieu sait ce qu’elle aurait aimé rencontrer ce Kira, voir même s’allier à lui. Seulement vu son manque d’expérience dans le domaine de la mort, elle serait inutile.


« Pourquoi fixe-tu ainsi le journal ? » lui demanda son père

Il retourna aussitôt le journal pour connaître l’objet de ce regard. Il y avait plusieurs titres dont un sur Kira, il espérait que sa fille ne soit pas intéresse par ce fou qu’il considérait comme un criminel. D’ailleurs sa femme et Sakura pensaient exactement la même chose.

« C’est la pub. Ils savent plus quoi inventés, c’est dingue ! »

Le père d’Anahi crut bien évidement à son mensonge. En même temps la jeune fille savait si bien mentir, qu’il était presque impossible de s’en douter. En voyant l’heure qu’il était, Anahi finit rapidement sa tartine, prit en route son sac puis se dirigea vers le point de rendez-vous quotidien où elle rejoignait ses amis, c’est-à-dire : Mitsuko et Aiko. A son apparition, elle put remarquer qu’elle était la dernière à arriver, comme chaque matin.

« Anahi-chan ! Dépêche-toi on va être en retard. »

Malgré les paroles de Mitsuko, Anahi resta de marbre et reprit le chemin en leurs compagnies sans accélérer pour autant sa marche. Ce qui ne plut par vraiment à Mitsuko. Pour une fois, elle manifesta son mécontentement, ce qui était une première.

« Ce que tu peux être lourde, Anahi-chan…Pfff…Je veux pas avoir de retard. »

Anahi fut tout d’abord surprise par cette réflexion, elle qui était si calme et sous entière contrôle s’était enfin affirmée. Aussitôt l’adolescente s’arrêta, puis se mit à rire de plus en plus violement. On pouvait dire qu’elle commençait à se rebeller cette Mitsuko.

« Hey bien si je suis si lourde, tu n’as qu’à avancer…Cela comblera au moins le fait que tu sois également un boulet. Si je suis en retard, j’en ai absolument rien à foutre. Profite-en bien pour peloter ton mec, ainsi je ne serais plus l’obstacle de votre pitoyable amour. Ce que vous pouvez me dégoûter…Allez ! Dégagez !»

La première personne a avoir réagi fut Aiko. Bien qu’il s’entendait plutôt bien avec Anahi, possédant les mêmes goûts musicaux et vestimentaires, il ne pouvait supporter que l’on s’en prenne à sa petite amie. Ce qui était des plus normal.

« Anahi-chan ! C’est pas de ma faute si t’a pas de mecs, ce n’est pas une raison de s’en prendre à nous. Et surtout ne pas parle jamais ainsi de ma petite amie, est-ce clair ?! [Prend Mitsuko dans ses bras] Dorénavant on verra bien avec qui tu traîneras… »

Le couple reprit son chemin, avec une démarche assez romantique laissant la jeune fille seule. En voyant cela, Anahi fut assez attristé d’avoir perdu ainsi ses meilleurs amis, bien qu’être seule lui plaisait bien. Elle fit un léger sourire puis continua sa marche, après tout l’amitié et l’amour n’étaient que des sentiments superflus.

Au bout d’une dizaine de minutes, elle arriva enfin au lycée où elle du endurer des heures et des heures de morosité. Quel était le crétin qui avait pu inventer l’école ? Ce n’était pas la question du moment. La seule chose qui l’intéressait était de trouver Kira, même si elle savait bien que c’était impossible. Elle était comme charmée par ce pouvoir mystérieux que posséder Kira et sa façon de l’utiliser à des fins personnels voir justiciers. Ou plutôt les Kiras…Elle savait bien qu’il y a bien des années, il y eut les mêmes événements. C’était bien la preuve qu’il y avait un héritier de ce pouvoir étrange, voir même plusieurs.


« Mlle. Onigawa ! Allez vous rester ainsi à regarder la fenêtre à chaque cours. J’ai entendu dire que vos parents voulaient que vous alliez à Todaï. Ha ha ha ! Avec des résultats aussi faibles, ne vous attendez même pas à aller plus loin. Je me demande bien comment vous avez pu arriver jusqu’en Première. Si j’étais vous, je me bougerais un peu et je m’habillerais bien plus dans les règles du lycée. Tout ceci est intolérable… »

Anahi n’écoutait même plus les paroles de cette femme, dont elle ne connaissait même pas le titre. Si elle le voulait, ses notes pouvaient augmentés très facilement, seulement pour l’instant elle n’en voyait même plus l’utilité. Peut-être que comme les années précédentes, elle allait recevoir d’excellentes notes au troisième trimestre pour passer. Bien qu’en Terminal, elle allait se mettre directement au boulot, pourquoi pas maintenant ? C’était une possibilité qu’elle n’avait jamais envisagée. Mais il y avait bien un début à tout.

*Ainsi je montrerais à cette Mitsuko que je peux la surpasser au niveau scolaire en un clin d’œil.*

Ce qui fut prédit fut fait. Anahi participa beaucoup au cours et réussit avec succès son contrôle d’Histoire. Elle n’aurait jamais cru qu’être une bonne élève était si facile, même si cela ne lui plaisait toujours pas.

A la fin des cours, elle se dirigea vers sa maison, dans le chemin elle passa devant celle d’Aiko. Elle entendu des bruits, on aurait dit des pleurs. Sans même sans rendre compte, elle sonna. Aiko ouvrit directement la porte. Il était torse nu, toujours aussi maigrichon, les cheveux décoiffés, une cigarette à la bouche et semblait avoir séché ses larmes. Il portait un tatouage, ce qu’elle ne savait pas. Et étrangement Anahi le trouvait très séduisant, c’était la première fois qu’elle pensait une telle chose. Elle l’avait toujours apprécié physiquement car il s’habillait avec un style similaire au sien mais c’est tout. Cette fois-ci c’était diffèrent, il était magnifique, plus beau que jamais. Elle se sentait mal. Est-ce cela que l’on appelait l’amour ? Elle ne pensait pas, peut-être étais-ce juste une petite attirance. Elle ne voulait pas trahir Mitsuko, alors qu’elle n’avait jusqu’ici jamais trouver un garçon beau.


Un mardi des plus enseignant Shinka11

« Qu’est ce qu’il y a Aiko-kun ? »

Le jeune homme s’approcha lentement d’Anahi avant de lui dire, en oubliant ce qui c’était passé le matin :

« -Mitsuko…m’a plaqué.

-Quoi ?!!!

-Oui…

-Comment ça se fait ?

-Ne t’inquiète pas ce n’est pas par rapport à ce matin…Elle a voulue rencontrer ma mère il y a deux heures, mais ça à mal tourner. Elle se déteste. Mitsuko m’a donc plaqué pour qu’il n’y ai pas de problème. Et là ma mère est parti chez son copain …Et puis…»

Anahi sans même vraiment le vouloir posa son index sur la bouche du jeune homme puis lui dit :

« J’irais lui parler demain. »

En y repensant, elle trouvait juste le jeune homme beau, elle venait juste de se rendre compte de sa beauté. Mitsuko avait eu de la chance. Bien qu’elle était toujours dégoûtée par l’amour.

« Sayonara ! »

Puis Anahi continua son chemin. Il s’en était passé des choses en une journée ; des disputes, des rebondissements scolaires et la découverte de la beauté masculine. Qu’allait-il se passer par la suite, elle se le demandait. Désormais ses pensées étaient comme toujours envahi par Kira…Elle espérait qu’il userait à nouveau de son pouvoir.
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Kintaro Shindara
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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeVen 2 Fév - 10:03

Shindara avait passé une matinée des plus normales: levé à 5h du matin après s'être couché à 2h du matin à cause d'une soirée passée en charmante compagnie dans un nightclub gothique, il avait pris le premier train pour Osaka et, une fois arrivé à la gare, s'était dirigé nonchalemment vers son point de rendez-vous. Sachant que sa commande provenait d'une femme, il avait prit le temps de se vêtir comme un gentleman: pantalon noir, chemise blanche et veste noire, un chapeau haut de forme, des gants de cuir et un petit ruban noir lacé autour du cou.

Il portait un maquillage assez sobre, bien que sufisamment pâle et sombre pour que l'on désigne sous le nom de "vampire". Cela lui plaisait, néanmoins. Le vampire n'était-il pas un symbole de pouvoir, de charisme, d'attirance ? N'était-ce pas le but recherché par un homme de son rang ? Mais quel rang ? Celui d'un aristocrate déchu...ou celui d'un des meurtriers les plus tordus du Japon ?

D'humeur joyeuse Shindara arpentait donc les rues, sa démarche légère et son allure de dandy attirant souvent des regars d'admiration ou de réprobation. Il portait sous son bras un coffret de bois bordé de dorures qui ne portait aucune inscription. Il passa devant un lycée, où quelques jeunes étudiants chahutaient ou se pressaient de rentrer chez eux. Il n'y fit pas réellement attention et marcha jusqu'à atteindre son point de rendez-vous. Il n'eut pas réellement à vérifier l'adresse: son client l'attendait déjà.

Il s'agissait d'une femme. Elle était habillée à la mode gothic lolita, avec une robe noire à rubans et dentelles ainsi que des gants de velours. Elle ressemblait un peu à ces héroïnes de manga que Shindara appréciait beaucoup, et elle ne sucita en lui qu'une vive sympathie. S'approchant de la jeune femme, il ôta son chapeau et lui fit un baise-main avant de se présenter et de lui tendre le coffret. La jeune femme hésita un moment, son regard se plongea dans celui du gentleman, avant d'ouvrir lentement la petite boîte. Peu à peu, son visage prit une expression de joie intense et de profonde admiration.

A l'intérieur de la boîte, confortablement installée dans le velours, une petite poupée sommeillait innocemment. Elle portait une petite robe de dentelle noire à rubans, ainsi que des petites chaussures et des chaussettes longues. Ses longs cheveux blonds étaient attachés à l'aide de rubans et formaient deux petites couettes. Les traits de la poupée avaient été si soigneusement tracés qu'elle en était incroyablement humanisée. Le soleil se reflétait dans les yeux de verre de la poupée, ce qui lui donnait presque un air humain...

"Incroyable !! Elle me ressemble comme deux gouttes d'eau ! Mais comment faites-vous cela ?" S'exclama la jeune fille.

"Je ne saurai dire. Mais j'étais certain qu'elle vous plairait." Répondit Shindara sur un ton amusé.

La jeune femme sortit plusieurs billets et les donna à Shindara. Celui-ci les rangea aussitôt dans la poche intérieure de sa veste et adressa un sourire satisfait à la jeune femme. Il s'apprêta à repartir, mais sa cliente semblait trop absorbée par son travail pour le laisser filer ainsi.

"Cette ressemblance...c'est magnifique. Mais en même temps...c'est effrayant. J'ai presque l'impression qu'elle est vivante !" Lui dit-elle alors qu'elle examinait la poupée d'un air très sérieux.

Shindara eut un léger rictus mais ne répondit pas. Il aimait que ses clientes pensent ainsi. Elles n'avaient pas tort. Ses poupées étaient faites pour ressembler à des humaines. Rien ne les distinguait des femmes qu'il assassinait une fois qu'il les avaient transformées en "chef-d'oeuvre". Rien... Mais alors qu'il y réfléchissait, son regard se posa sur une jeune fille. Lycéenne, pensa-t-il. Elle en avait l'âge et l'allure. Elle parlait à un jeune homme torse nu que Shindara qualifia dans son esprit de "gamin". Puis elle s'en alla. Inconsciemment, son regard suivit ses pas. Il ne put s'empêcher de l'examiner comme il aurait examiné une de ses poupées: d'abord la silhouette, puis ensuite le visage, et les détails...

"Monsieur Kintaro ?"

La voix de sa cliente le rappela à l'ordre. Pendant un instant, il avait cru voir une de ses poupées inachevées marcher dans la rue parmi les vivants. Il ressentait toujours cette impression lorsqu'il "flairait" une victime potentielle. Désireux de ne pas éveiller les soupçons sur sa personne, il se contenta de sourire mystérieusement et répondit par un "Oui?" plutôt chaleureux.

"Seriez-vous attiré par les étudiantes, monsieur Kintaro ?" Demanda sa cliente avec un petit sourire amusé.

"Si ce n'était pas le cas je ne me serai probablement pas déplacé pour votre commande, chère demoiselle." Répondit-il simplement en répondant à son sourire.

La jeune femme laissa échapper un léger rire avant de prendre un air mi-grave mi-ironique.

"Vous êtes comme vos poupées, monsieur Kintaro: charmant...mais effrayant !"

Ce fut à son tour de rire. On ne l'avait encore jamais comparé à ses poupées. Cela eut le mérite de l'amuser sincèrement...mais pas de le détourner de ses réelles intentions.

"Je suppose que vous avez raison. Sur ce, très chère, je vous souhaite une bonne journée. Ce fut un plaisir de vous rencontrer. Au revoir !"

A ces mots il la salua poliment puis se mit en tête de retrouver la jeune lycéenne. Il fallait qu'il en ait le coeur net. Il repéra sa silhouette à quelques centaines de mètres d'ici et pressa le pas pour la rattraper, mais la voix de sa cliente le retint à nouveau.

"Allez-vous la suivre, monsieur Kintaro ?"

Nier l'évidence aurait été stupide. Et puis, il n'était pas du genre à nier ses vraies intentions. Si un policier venait l'arrêter demain pour le meurtre d'une dizaine de filles, il s'en vanterait publiquement. Y avait-il une quelconque honte à tuer ce qui un jour devait mourir ? Il était temps que quelqu'un foule du pieds cette morale humaine pathétique et banalise l'inévitable. Il fallait donner de la Beauté à la Mort ! C'était là sa mission. Et il comptait bien la remplir à la perfection.

"C'est bien dans mes intentions, demoiselle. Ne m'en tenez pas rancune, mais lorsque je trouve du charme ou de la beauté en une personne il m'est impossible de m'en détourner. Pourquoi croyez-vous que mes poupées soient si vivantes ? A présent, veuillez m'excuser...mais je n'aimerai pas laisser filer mon futur modèle !"

Il était clairement conscient de l'erreur qu'il comettait. Mais il avait toujours vécu en répondant à ses moindres passions. Qu'est-ce que cela pouvait faire, que sa cliente le dénonce si cette étudiante mourrait demain ? Au fond, il n'était même pas sûr que cette jeune fille soit la victime qu'il attendait pour porter ses nouveaux modèles de costumes. Après avoir parcouru plusieurs mètres en courrant presque, il ralentit et adopta sa traditionnelle démarche légère et élégante. Il l'apperçut au loin et se mit en tête de s'approcher d'elle. Il devait voir son visage, ses yeux, ses lèvres... Il devait savoir précisément quel maquillage il utiliserait sur elle, quelle coiffure lui irait le mieux, quel habit révélerait le plus son charme...

*Allons, allons, que d'empressement... Il ne faudrait pas effrayer le joli oiseau avant de l'avoir mis en cage... Je dois d'abord m'assurer qu'elle est faite pour enrichir ma collection et paraître comme ma nouvelle oeuvre aux informations. Mais avant cela...il faudra jouer ! Je me demande à quel genre de jeu elle se prêtera le plus... Haine ? Vengeance ? Amour ? Ah ! Je ne peux décidément pas m'empêcher d'y penser. Je veux savoir quel genre de poupée elle sera...*

Il n'était à présent plus qu'à une centaine de mètres derrière la lycéenne. Il aurait aimé la dépasser, juste pour la regarder, se faire une idée du genre de victime qu'elle pourrait représenter. Il fallait qu'elle soit unique, qu'elle puisse incarner une évolution dans ses oeuvres... Mais il ne devait pas l'effrayer. Non il devait être doux et innocent...ne pas éveiller les soupçons...pas encore...
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Anahi Onigawa
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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeVen 2 Fév - 15:01

Sur le chemin du retour, elle s’était plongée littéralement dans ses pensées, ce qui lui arrivait bien souvent ces temps-ci. Le problème amoureux de ses amis lui importé peu, bien qu’elle avait promis à Aiko ne s’en occuper ce n’était pas vraiment ce genre de chose qui l’enchantait. Ce que l’amour pouvait être puérile. Mais là n’était pas la question. Ses pensées étaient ailleurs. Elle observait d’un air rêveur les boutiques qui défilaient, le gens qui marchaient vers sa direction et même quelque fois le ciel, on aurait dit une gamine qui découvrait le monde qui l’entourait. En parlant de ciel, il commençait à faire tard, ses parents allaient surement s’inquiéter ou plutôt son père vu le désintéressement que lui portait sa mère. Ceci était également un détail bénin étant donné la facilité qu'elle avait a mentir, mais elle devait tout de même en tenir compte, on ne sait jamais.

Après avoir marcher une minute, elle retomba sur terre. Il lui restait à peine quelques temps pour arriver chez elle, en y repensant elle n’habitait pas très proche du lycée c'était pour cela que la plupart du temps elle prenait le bus, aujourd'hui était une exception. Soudainement, elle sentit une présence. On aurait dit qu’on la suivait, depuis quelque temps même. Il y avait peu de chance que ce soit une coïncidence, vu qu’elle marchait désormais dans une ruelle presque vide de population. Elle n’avait jamais eu affaire à ce genre de chose auparavant mais n’en avait pas peur. Après tout il y avait bien une raison à cela et quel qu’elle soit, elle devait la découvrir. Elle continua quelques secondes sa marche faisant semblant de ne pas avoir compris qu’on la suivait. Elle ne savait pas vraiment comment réagir: par violence, par indiffèrence ou bien tout simplement fuir. Mise à part le moyen violent rien ne lui ressemblait vraiment. A quoi bon y penser? Il fallait tout simplement qu'elle suive son instinct, de toute façon elle s'avait se défendre et avait de la force. Dans tout les cas elle n'avait pas grand chose à perdre. Mais pour tout de même vérifier ses doutes elle s’arrêta volontairement pour savoir si la personne qui l’a suivit allait en faire autant. Ce qui fut bien évidemment le cas. Dès qu’elle se retourna, elle vit devant elle un jeune homme d’une vingtaine d’années habillé d’une manière original. Sa réaction fut rapide, elle fit un pas en arrière par prudence puis lui demanda en lui montrant sa méfiance et avec une insolence digne d’elle :


« Hey vous, qu’est ce que vous me voulez ? »
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Kintaro Shindara
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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeSam 3 Fév - 3:32

Shindara devait avouer que sa façon de faire n'était pas des plus délicates. Mais comment aurait-il pu la retrouver s'il ne l'avait pas suivie ? C'était sans doute sa faiblesse: il ne pouvait décidément pas se raisonner lorsqu'il pensait avoir trouvé le modèle parfait. Après tout, il était un artiste ! Qu'allait dire son public si ses meurtres s'arrêtaient subitement faute d'inspiration ? Diable ! Il fallait qu'il s'approche de cette fille, d'une manière ou d'une autre, afin de découvrir si oui ou non elle était digne de faire partie de son oeuvre macabre et digne d'un des plus grands psychopates de ce siècle.

Il la suivit donc, jusque dans les ruelles les plus désertes, conscient qu'il n'était pas vraiment discret. Mais il ne cherchait pas réellement à l'être, au fond. Il voulait qu'elle le remarque, qu'elle se retourne, pour qu'il puisse voir son visage. Ce qu'elle fit, avec une réaction qu'il ne pouvait blamer. Un mélange d'inquiétude et de fureur. L'avait-il effrayée ? Ou vexée ? Il était clair que ses manières n'étaient guère celles d'un gentleman. Qu'importe. Il pourrait toujours se faire pardonner. Feignant la surprise, il en profita pour la dévisager. Elle était jolie. Elle avait du charme. Elle avait quelque chose dans son regard...quelque chose de sauvage qui lui plaisait beaucoup.

*Aurai-je trouvé ma prochaine victime ?*

"Ola demoiselle, ne soyez pas si agressive. J'admet avoir agi comme un muffle et vous avez toutes les raisons du monde pour être furieuse concernant mon impolitesse, mais je ne saurai abandonner là mon insolence en vous demandant de ne point avoir peur et de m'accorder votre attention le temps que je vous présente excuses et justification..."

A ces mots il ôta son chapeau et s'inclina légèrement en guise de salut. Il resta à quelques mètres d'elle, conscient qu'un pas de plus pourrait être perçu comme une menace pour la jeune fille. Il feignit alors une confusion troublante et une certaine once de tristesse alors qu'il présentait ses excuses avec un masque de sincérité digne d'un grand acteur:

"...Je vous prie de m'excuser je n'osais vous aborder de crainte que vous m'ayez pris pour...pour ce que vous êtes en train de me prendre, j'imagine..."

Il remit son chapeau et sortit de sa veste une petite carte qu'il lui tendit avec un sourire angélique.

"Kintaro Shindara, confectionneur de poupées. Regardez ma carte si vous ne me croyez pas. J'admet que cela peut paraître invraisemblable mais je parcoure le Japon à la recherche de nouveaux modèles pour ma collection. Je m'inspire de personnes réelles dotées d'un charme ou d'une beauté originale...un peu comme vous."

Il marqua une courte pause mais ne lui laissa pas le temps de parler pour autant, ajoutant aussitôt et d'un air profondémment désolé:

"Je suis navré, j'imagine qu'il serait insultant de vous demander votre confiance alors que je vous ai suivi, ni même d'avoir la moindre requête à vous faire part après être passé pour le pire des goujats. Je vous prie mademoiselle de réfléchir à ce trésor que vous gardez en vous, et à me contacter si jamais vous êtes intéressée par mon travail. Je vous promet de vous offrir gratuitement une poupée à votre effigie si jamais vous me laissez vous prendre pour modèle. Maigre récompense me direz-vous, mais réfléchissez-y néanmoins. Vous avez devant vous un homme passionné par la beauté qui rêverait d'imiter la votre. Puissiez-vous comprendre l'obsession créatrice qu'est la mienne."

Il sourit à nouveau, tâchant de paraître le plus innocent et charmeur possible.

"Mais je vous ennuie peut-être. Pardonnez-moi. La décision est votre et si je vous importune vous n'avez qu'un mot à dire pour que je disparaisse."

*Elle est jeune...encore dans l'âge de la naïveté...je pourrai toujours tenter de lui offrir mon amitié...les jeunes filles ont tant de problèmes, tant d'inquiétudes à cet âge-là...il serait amusant de tenter de la manipuler, si jamais elle m'en laisse l'opportunité !*
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Anahi Onigawa
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Anahi Onigawa


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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeSam 3 Fév - 4:33

Cet homme semblait suspect. Pourquoi l’avait-il suivit ? Qu’avait-il derrière la tête ? Pour le savoir il lui fallait au moins l’écouter. Elle prit tout de même la précaution de regarder discrètement sans se faire choper si il n’avait une arme visible, ce qui ne fut pas le cas. Il pouvait tout de même très bien en cacher une. Ce n’était donc pas une raison pour effacer ses soupçons. Lorsqu’il en vint aux excuses, Anahi ne put déceler son jeu d’acteur. Son discours lui paraissait sincère.

*Je vais attendre d’en savoir plus sur lui, je ne peux pas risquer de faire confiance à un inconnu. *

Lorsqu’il sortit de sa veste sa carte, Anahi crut tout d’abord à une future attaque de sa part. Mais cela s’avéra faux. C’était étrange, elle n’avait jamais eu autant peur. Elle avait l’impression qu’elle ne pouvait pas lui accorder sa confiance pour l’instant. Lorsqu’elle reçut la petite carte, elle l’observa un long moment : c’était bien une vraie. Certes il était confectionneur de poupées mais cela ne prouvait pas qu’il n’avait pas d’idées en tête.

Le compliment de l’homme la laissa de marbre, bien que d’habitude on ne lui disait jamais des choses de ce genre. Elle n’était pas du genre à s’enflammer pour de simples mots. Surtout que leur différence d’âges assez visible ne lui permettait pas d’y croire, ce n’était souvent qu’un jeune d’homme d’une vingtaine d’années abordait une lycéenne sans idées précises en tête.

Elle continua d’écouter son discours qui lui paraissait toujours aussi sincère. C’était presque évident que ça l'était. Il y avait même des preuves de sa franchise. Peut-être étais-ce un signe du destin ou quelque chose du genre ? Elle avait envie d’y croire. Et puis cette idée d’être prise comme modèle lui plaisait bien.


*C’est pas possible…Je ne sais même plus comment réagir. Bon…Je vais lui accorder une chance…En faisant un minimum attention tout de même.*

"Mais je vous ennuie peut-être. Pardonnez-moi. La décision est votre et si je vous importune vous n'avez qu'un mot à dire pour que je disparaisse."

Elle hésita encore quelque temps. C’était si nouveau pour elle. Si ses précédents soupçons étaient bien vrais, elle allait commettre une belle erreur ce qui provoquerait par la suite des tas de dégâts, mais si c’était vrai…Elle n’allait tout de même pas perdre une occasion pareille lui échapper, elle ne se représenterait sans doute plus jamais. Elle se laissa donc guider par son instinct et cette envie ardente de nouveautés .

« J’accepte…Vous avez l’air honnête et puis votre proposition me tente bien. »
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Kintaro Shindara
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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeSam 3 Fév - 5:06

Lorsque la jeune fille prit sa carte, Shindara afficha un sourire radieux. Un pas de plus vers la victoire ! Mais il ne fallait surtout pas se presser. Non. Piéger une poupée vivante, c'était terriblement difficile et dangereux. Il fallait être prudent, calculateur, et ne jamais accomplir la moindre chose sans être persuadé que celle-ci ne représenterait pas un danger pour lui. Pour le moment, il ne prenait pas de gros risques. Mais s'il pouvait l'attirer peu à peu dans son piège, la tension s'intensifierait jusqu'au jour où son crime le délivrerait enfin de son obsession...en attendant la prochaine.

La jeune femme semblait méfiante et hésitante. Normal. Il faut dire que n'importe qui l'aurait trouvé suspect. Mais il comptait sur son aspect angélique et innocent pour lui sauver la mise. Ca n'avait pas toujours marché. Il s'était pris bon nombre de claques pour en arriver où il en était. Pourtant il était différent. Il n'avait jamais rien fait à une femme. Du moins...il en avait torturé mentalement, il en avait abattue cruellement d'autres, mais c'était fini tout ça. Ce qu'il faisait, c'était un travail propre et soigné. Il ne les abimait jamais. Juste une petite piqure, quelques minutes de souffrance et le tour était joué. Bref. Il n'y avait aucunes intentions perverses dans ses actes. Juste une envie de s'approprier de jolies filles pour en faire des poupées humaines. Peut-être était-ce cela qui faisait la différence. Jamais aucunes mauvaises intentions...même quand il les tuait...

La voix de la jeune femme le tira de ses sombres pensées. A ses mots Shindara lui adressa un sourire heureux. Il resta néanmoins où il était, il ne fallait surtout pas précipiter les choses. Avoir du tact. Etre patient. C'était très important pour son petit jeu de chasse.

"Je vous remercie, le contraire m'aurait blessé mais je l'aurai compris. Je ne voudrai néanmoins pas insister. Vous avez ma carte, vous savez où me trouver. Je tiens une petite boutique dans une ruelle de Tokyo, souvent fréquentée par des jeunes gothiques. Venez jeter un coup d'oeil, et si mon travail vous plait, je vous ferai une offre. Bien sûr je vous paierai, comme tout bon modèle qui se respecte. Comme c'est un travail de précision et que je suis très perfectionniste, cela pourrait prendre quelques semaines...mmm..."

Il sembla réfléchir quelques instants, puis se dit que s'il ne faisez pas une proposition intéressante dès maintenant, la jeune femme risquait de ne pas faire le déplacement.

"Venez me voir, nous pourrons discuter de tout ça. Je paierai vos déplacements. Vous pourrez choisir vos horaires. Que dites-vous de...8000 yens* par heure ? Si vous en avez marre vous pourrez mettre fin au contrat à tout moment. Dans le cas contraire il faudra que vous me donniez le droit de vendre les poupées faites à votre image. Et comme promis, une fois mises en vente, je vous offrirai votre propre poupée. Alors qu'en dites-vous ? Vous acceptez ? Oh, vous n'êtes pas obligée de me donner une réponse tout de suite, prenez votre temps, téléphonez à la boutique si jamais vous vouliez prendre rapidement contact avec moi."

Il avait fait tout son possible pour que cela ressemble à une proposition honnête de travail. Il était évident pour lui qu'elle se méfierait. Mais si elle faisez le déplacement jusque dans sa boutique elle serait sans doute convaincue de sa bonne foi pour le peu qu'elle y voit de vrais clients. Qui pourrez se douter qu'une petite boutique insolite pour gothiques et amoureux des poupées abritait le sanctuaire d'un psychopate thanatopracteur qui s'amusait à maquiller des cadavres pour narguer la police et acquérir la célébrité ?

*Elle risque d'en parler à ses parents. Si elle disparaissait alors qu'elle était censée travailler pour moi, je serai le premier suspecté. Il va donc falloir que je trouve un autre suspect. Voyons voir...ce garçon à qui elle parlait tout à l'heure ? Son petit ami, peut-être ? En enquêtant un peu, je trouverai bien une jolie histoire d'adolescent à exploiter pour rejeter les soupçons ailleurs que sur moi. Plutôt dangereux. Mais même si la police découvre mon existence, il ne se passera rien si elle n'a aucune preuve, pas vrai ? Soyons tout douceur avec cette jeune fille...ne laissons naître aucun soupçons et effaçons la méfiance de ce visage adorable !*

[*8000 yens = ~50 euros]
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Anahi Onigawa
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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeSam 3 Fév - 14:28

La rapidité avec laquelle elle avait accepté sa proposition ne lui ressemblait pas. Elle aurait dû y réfléchir à deux fois avant de s’hasarder à une telle nouveauté. Surtout qu’elle ne connaissait l’homme ni d’Eve ni d’Adam. Pourtant c’était fait et elle ne regretta son geste pas le moins du monde. Elle avait accepter tout à sachant les risques qu’elle courrait avec une trop grand naïveté, cela pouvait lui coûter cher par la suite. Mais comme elle le disait toujours ; qui ne tente rien n’a rien.

Malheureusement Tokyo n’était pas proche d’Osaka et cette distance ne rendait pas la tâche facile. Non seulement elle n’avait pas les moyens et surtout elle avait cours. Elle n’allait tout de même pas faire l’allé retour chaque jour, il lui fallait également un logis. Tout ceci était bien trop fou pour fonctionner. Ce n’est qu’à la proposition du paiement des déplacements et de l’argent à gagner, que ce projet lui parait tout à coup plus réalisable. Mais il y avait toujours cette histoire de logis, de cours et principalement de confiance. Sécher les cours ne lui dérangeait pas, elle le faisait si souvent et puis les vacances approchaient, elle pouvait profiter de cette période pour y aller. Par contre comment faire pour le logis ? Elle n’avait pas de la famille et encore moins d’amis à Tokyo, et puis elle ne voulait pas dépenser son argent pour un hôtel. A moins…Non…Déjà qu’elle avait encore des soupçons en ce qui concerne l’homme, dormir au même lieu que lui était extrêmement risqué. Ses parents n’accepteraient jamais de telles circonstances. Le mieux était d’inventer une excuse qui justifierait son absence comme un voyage scolaire. De tout façon les duper était très simple. Elle allait tout de même en faire part à sa grande sœur Sakura au cas où.

Anahi ne savait plus vraiment quoi faire face à tout cela. Elle y risquait gros. Pourtant il lui avait laissé la possibilité de refuser et puis cela avait tout l’air d’une offre purement professionnelle, rien d’autre. Elle devait y réfléchir d’avantage…Ainsi après la proposition la jeune femme resta un long moment hésitant, même si elle avait la possibilité de répondre plus tard, elle préférait répondre franchement directement.


« Et bien…Tout cela m’a l’air des plus sincère, bien que ce soit assez brusque. Pour être honnête ce qui me dérange le plus est essentiellement la distance. Je ne vais pas faire chaque jour le trajet, il me faut un logis pour ces semaines. Si vous avez des offres intéressantes, je ne vois pas pourquoi je refuserais. Mais sachez tout de même que mes soupçons sont toujours présents…»
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Kintaro Shindara
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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeDim 4 Fév - 2:28

Shindara se tenait tranquille, conscient que la jeune lycéenne réfléchissait à son offre. Il restait calme, souriant, et ne laissait paraître aucune mauvaise intention. Il savait que les filles étaient faciles à effrayer, et attentives au moindre faux mouvement. Il fallait la mettre en confiance, apprendre à la connaître, comme il avait fait pour chacune d'entre elle. Les femmes de son âge étaient souvent plus faciles à piéger, mais ne lui apportait d'une demi-satisfaction. Peut-être était-ce pour cela qu'il voulait innover. Créer une oeuvre "jeune", qui choquerait sûrement son "public"...

Shindara parut pensif quant à la remarque du logement. Il était vrai qu'elle était au lycée, et que cela ne lui permettait pas de courir à travers tout le Japon comme il le faisait si librement. Elle n'avait pas d'argent non plus. Mais cela il lui offrirait. C'était le meilleur appât qui soit... Mais il fallait trouver un moyen pour le logement. Lui-même dormait très souvent dans sa propre boutique, et ce à peine quelques heures puisqu'il passait ses nuits à l'extérieur. Accueillir la jeune fille "chez lui" aurait été un fardeau: non seulement elle le surveillerait par crainte mais en plus elle pourrait remarquer ses sorties nocturnes et répétées. Et puis, s'il amenait une autre fille, les choses deviendraient compliquer.

*Je n'ai qu'à lui payer un hôtel pas trop cher. Il doit bien me rester assez de la petite fortune versée par mon faux père sur mon compte avant de me renier pour mon emprisonnement. Une jeune fille de son âge finira par se sentir seule là-bas. Si je l'isole dans un hôtel il y a des chances pour qu'elle revienne vers moi...ou non...*

"Je n'avais pas pensé au logement. Que dites-vous d'un hôtel ? Il doit bien y avoir quelque chose de correct là-bas, à un prix abordable pour un simple commerçant comme moi. Je me renseignerai pour vous et je vous communiquerai les différents hôtels non loin de ma boutique, ainsi les problèmes financiers seront réglés. Je suis conscient que je parais sans doute un peu excessif à vos yeux, demoiselle, mais les artistes ne peuvent renier leurs passions, et la mienne est de créer, d'innover. J'espère sincèrement que vous accepterez d'être mon modèle, car je suis convaincu que le résultat sera magnifique !"

Et voilà. Sa première approche n'avait pas été un désastre. Si elle acceptait maintenant il n'aurait plus qu'à jouer le gentleman docile et amical qui s'occuperait d'elle comme d'une reine...jusqu'à ce qu'il est trouvé le look parfait à lui donner avant qu'elle ne rejoigne ses autres oeuvres à la morgue.

*J'ai toujours rêvé d'une exposition...je me demande si la police accepterait d'exposer mes oeuvres en échange de mes avoeux. C'est une chose qu'il faudra que je fasse à tout prix, si jamais ces imbéciles fnissaient par me trouver. A moins que Kira ne me trouve en premier...*

"Bon...hé bien...chère demoiselle...si vous n'avez pas plus de questions à me poser alors je ne voudrai pas vous importuner plus longtemps. Vous avez mon numéro de téléphone et l'adresse de la boutique. Réfléchissez, appelez-moi, nous déciderons du premier rendez-vous, je m'occuperai de tout ce qui touche à l'argent, et vous n'aurez qu'à poser quelques heures par jour pour moi. Je vous montrerai des modèles de robes, vous n'aurez qu'à choisir celle qui vous plait le plus. Sinon, je pourrai toujours confectionner un modèle unique pour vous, et vous pourrez le garder une fois les poupées mises en vente."

C'était peut-être un peu trop. Argent, poupée à son effigie, robe...autant d'appâts qui, en général, attiraient beaucoup les femmes. Bref, il était convaincu que tout cela marcherait, et que d'ici quelques semaines tout serait prêt pour sa "nouvelle exposition". Il allait devoir travailler dur. Mais qui parlait de travail ? C'était une chose qu'il aimait faire. C'était sa raison de vivre, celle qui lui prouvait qu'il existait. Il ne vivait que pour et par le meurtre. Sans lui il n'était qu'un pantin vide de toute émotion. Il fallait que cette fille soit sa prochaine victime. Il le fallait.
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Anahi Onigawa
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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeDim 4 Fév - 8:02

Anahi se mit à réfléchir aux différentes interprétations des réponses possibles. Il lui avait proposé de payer l’hôtel. Normalement si il l’avait invité chez lui c’est qu’il avait surement de mauvaises intentions, mais si ce n’était pas le cas, ça n’empêchait qu’il pouvait en avoir. Il aurait était plus raisonnable pour lui de l’inviter chez lui, pour éviter de payer gros. Etant commerçant, il n’avait pas forcément les moyens de payer les déplacement plus l’hôtel. Tout ceci lui paraissait assez exagéré. Pourquoi gaspiller son argent alors qu’il pouvait très bien éviter cela ? Peut-être qu’il avait pensé que cette offre serait déplacé et a donc préféré proposer de payer l’hôtel, pour lui montrer qu’il n’était pas ce qu’elle pouvait croire. Ou bien les dépenses ne lui importés pas grand-chose, mais cette possibilité était moins probable que les précédentes. Et pourquoi dépensait-il autant pour elle? Après tout il ne la connaissait pas. Son projet était-il aussi important pour lui au point de gaspiller pour une inconnue qui pouvait très bien se défiler ? Il y avait tant d’hypothèses, qu’elle ne pouvait juger de l’homme avec le peu qu’elle savait. Après avoir raisonné sur ce problème, elle commença à réfléchir d’avantage à celui des parents. Si elle en parlait seulement à Sakura, il y avait de fortes chances qu’elle aille rapporter ses propos aux parents. Alors il fallait obligatoirement passés par leurs accords. De toute façon ils allaient accepter, il n’y avait rien de plus facile.

*Il faudrait que j’en réfléchisse d’avantage, c’est une proposition à ne pas prendre à la légère.*

Ce qui lui paraissait bizarre était qu’il lui laissait entièrement le choix, il lui fallait son consentement. Une attitude contraire à celui d’un violeur ou bien d’un truc du genre, mais plutôt celui d’un commerçant honnête qui avait un nouveau projet en tête. Tout ceci était ambigu. Et puis il la couvrait de « présents », comment ne pas résister ? On ne lui avait jamais donné autant. Elle avait envie d’essayer, seulement c’était tellement risqué qu’il fallait résister. Elle allait se sentir comme une princesse ; chouchouter, couvertes de cadeaux, aimer…Elle allait enfin une importance aux yeux de quelqu’un, cette idée lui faisait particulièrement plaisir.

« Hey bien j’y réfléchirait…Je vous appellerais très prochainement. Sayonara ! »

Elle se retourna puis continua son chemin sans en dire plus. Cette journée aura été des plus novatrice. Anahi posa son regard sur sa montre, qui affichait une heure assez tardive. Aussitôt elle courut le plus rapidement possible espérant que son retard ne changerait pas l'accord de ses parents. Que pouvait-elle leur raconter ? Cette histoire ne devait pas être dite avant demain. Le soir, ils étaient généralement de mauvaises humeurs. Oui, demain était la meilleure solution. Demain matin même. Elle leur raconterait après leur avoir montrer une bonne note, histoire de les influencer dans leurs choix.
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Kintaro Shindara
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MessageSujet: Re: Un mardi des plus enseignant   Un mardi des plus enseignant Icon_minitimeDim 4 Fév - 9:24

La réponse positive de la jeune fille fit naître sur ses lèvres le plus radieux des sourires. Saluant le départ de la jeune fille, il s'inclina tout en disant d'une manière très distinguée et polie:

"Je vous remercie, demoiselle, d'avoir accepté de réfléchir à ma proposition d'être ma Muse pour ces jours à venir. Passez une bonne soirée..."

La jeune fille lui avait tourné le dos et s'éloignait déjà. Shindara resta immobile, la regardant marcher, puis courrir au loin. Tandis qu'elle disparaissait à l'horizon, une lueur de folie vint peu à peu animer son regard, et son sourire si chaleureux se fit soudain plus mauvais. Son visage angélique avait tout de celui d'un diable satisfait d'avoir manipulé sa proie. Les battements de son coeur se mirent à s'accélérer tandis que des images défilaient dans son esprit. Des images de femmes, de costumes. Des yeux. Des sourires. Des regards se vidant peu à peu de leur vie... Cette douce volupté qu'était celle de voir la détresse d'une femme qui se sentait mourir... Ha, si douces étaient ces pensées...si agréable le bruit du dernier soupir...

Inspirant profondemment, le jeune gentleman se redressa et s'étira. Il remit en place quelques mèches de cheveux châtains et se mit à siffloter joyeusement, retournant sur ses pas.

*Parfaite. Elle est parfaite. Je ne m'étais jamais senti si bien depuis la fois où cette fille m'a regardé d'un air suppliant quand je lui ai injecté du curare. J'aimerai vraiment que cette lycéenne me regarde aussi comme ça. Elle a des yeux magnifiques. Je suis sûr que la peur s'y lirait avec une volupté des plus divines !*

D'humeur joyeuse, Shindara se dirigea vers la gare, pressé de retourner à sa boutique adoré pour commencer à coudre quelques robes en attendant le coup de fil de sa jeune lycéenne. Car elle appellerait. Il en était convaincu !

"Dors, dors, petit ange, et rêve de la mort,
Dors, dors, petit ange, demain tu seras mort,
Dors, dors, petit ange, demain tu ne vivras pas,
Dors, dors, petit ange, demain je serai là,
Dors, dors, petit ange, dors et rêve de moi."
Chantait-il doucement alors qu'il arpentait lentement les rues vers la gare d'Osaka.
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