Un peu de n'importe quoi.

§1 : L'Outre-Londres

John Harrigan se réveilla enfin. Dieu, qu'il avait mal au crâne ! Voilà ce que c'était de boire autant à son âge ! Son âge... Lui ne se voyait pas aussi vieux que ça, mais les années étaient passées depuis la mort de sa femme et de sa fille. Dire qu'il ne les reverrait jamais. Se dire que c'était du passé...

Du passé, oui. Il aurait pu classer ça comme tant d'autres dossiers, tant d'autres morts, mais savoir que les créatures qui avaient fait ça courraient encore à la surface de la terre l'empêchait tout simplement d'oublier. Il devait les tuer pour venger sa défunte épouse, les enterrer pour oublier celle qui avait été sa fille, et exterminer le reste pour sauver l'Angleterre.

Il ressassa tout ce qu'il avait vu, entendu, lu, tout ce qu'il savait et tout ce qu'il croyait, il se souvint de ce buveur de sang, de son dernier regard haineux, de ces morts cannibales qui hantaient les rues de Whitechapel, de ces corps sans âmes qui avaient occupé Buckingham.

Il se souvint de ce qu'il avait fait, de ses victoires, des sacrifices qu'il avait commis pour parvenir jusque là, de sa dévotion envers la couronne et l'Angleterre.

Et il en était arrivé là ?

Avec un soupir glacé, John arma ses deux Lemat, toujours à ses côtés, et les glissa dans les holsters cachés sous son complet élimé et poussiéreux.

Il grinça des dents.

Se remit la machoire en place.

Fit craquer deux, trois fois son coude droit.

Passa sa main sur son crane, faisant tomber les derniers cheveux.

Puis, enfin, il poussa le couvercle de son cercueil et sortit prendre l'air.

§2 : Procyon Lator

Alors, vous voyez, il y avait ce truc à écrire, là. Pour le lendemain, évidemment. D'habitude c'est plus facile quand c'est du travail, je veux dire, de toute façon je le fais pas, hein. Mais voilà, là, fallait écrire un édito pour un journal dont la moitié de la maquette était pas encore faite. J'adôôôre quand ça tombe sur moi : la preuve, c'est moi qui m'était proposé pour faire ce boulot à la con. Je voudrais vous y voir, vous, quand vous avez une superbe créature qui cherche avec un grand sourire qui pourrait faire ce putain d'édito. Enfin je dis ça mais je crois même pas qu'elle l'a demandé, vous voyez, c'est humain, on embellit ses souvenirs.

M'enfin, voilà, il y avait ce putain d'édito à la con de... Et il me fallait un sujet. Pas trop politique, parce que, bon, je m'étais déjà fait allumer par le proviseur pour un bête article sur les armes nucléaires russes, et, heu, oui, pour une critique du système éducatif dont il était le représentant local, c'est vrai. M'enfin c'était pas une raison pour faire passer l'article de prof en prof - vous avez vu c'qu'il écrit, cet élève, hein ? Hein ?.

Alors j'ai trouvé la solution miracle. Procyon Lator ! Non, c'est pas un médicament anti-constipation. Procyon Lator, c'est le raton laveur. Tout connement. Et quoi de mieux que le raton laveur comme sujet d'éditorial ? Hein ? Vous trouvez pas, n'est-ce pas ? Normal : le raton laveur est le sujet révé de l'éditorialiste. Vous pouvez raconter n'importe quoi sur notre brave Procyon Lator ; déjà, ses habitudes alimentaires suffisent à faire un bon petit paragraphe.

C'est donc pour ça que je ne vais pas vous parler du raton laveur ici, mais simplement de son utilité éditorialiste. Enfin, heu, bref, je viens de le faire, voilà.

Et en plus le journal en question n'est jamais sorti : après mes derniers articles, me voir directeur de publication a du être trop pour l'administration de mon pauvre ex-lycée.

Mea culpa, mea culpa maxima : j'aurais du faire une brochure publicitaire.

§3 : De la critique

Déjà, soyons clairs : il y a la critique intelligente, et la critique imbécile. Je vous entends déjà vous exclamer que... Stop. C'est de la critique imbécile, comme vous vous en seriez rendu compte plus tôt si vous aviez réfléchi un peu plus : j'écris ce texte, moi, là, Hypos. Le critiquer, c'est comme dire que l'eau ne mouille pas. Ca n'a pas de sens, enfin.

La critique intelligente, c'est donc celle qui abonde dans mon sens. Je dis ça, mais j'avoue, c'est un peu abusé et trop plein de l'estime que j'ai pour moi : vous pouvez émettre des critiques intelligentes quand elles abondent dans le sens de personnes qui, et bien, abondent dans mon sens. Vous remarquez que ça laisse une belle marge, puisque ça fonctionne à de multiples degrés : quelqu'un qui abonde dans le sens de quelqu'un qui abonde dans le sens de quelqu'un qui abonde dans mon sens, etc. Si vous avez compris, alors, bravo, vous êtes intelligents : de fait, vous ne critiquerez pas mon texte. Merci.

Bref, bref. En fait, je pensais tout simplement à une bête fois ou je trainais encore sur quelques skyblogs à la con, où sur un forum, je sais plus, et, bref, y'avait des poèmes écris par des utilisatrices de ces forums/blogs. Notez bien que je n'ai rien contre la poésie, j'apprécie particulièrement de lire un bon poème, mais j'suis plutôt du genre Nerval. Là c'était du genre le Journal de Minnie. Et le pire, c'est que j'ai même pas critiqué comme ça ! J'ai été kioule, sympa même (Hrmmmgnf...) : j'me suis contenté de parler du nombre de pieds qui était particulièrement déséquilibré. C'est vrai, quoi, la poésie c'est pas que des rimes et du lacrymal.

Et là, là, on me dit que critiquer c'est nul et que j'ai qu'à faire pareil.

Je sais pas combien de fois j'ai entendu ça, mais ça me fait toujours le même effet (ho-ho). Nan mais quoi attendez ho là mais quoi ho : critiquer c'est nul ? Bordel de roulasse ! C'est le poème qui était merdique ! Je critiquais même pas le message, j'aurais pu aussi, ça aurait été tout aussi gentil, mais là, quand même... Alors voilà, puisque je l'ai remarqué ailleurs aussi : quand quelqu'un vous demande votre avis, en fait, ça veut dire "tu trouves ça bien ou très bien ?". Comme disait ce bon monsieur H., professeur d'histoire, Hitler aussi a été élu, avec que des bulletins "Ja" dans les bureaux et des SS pour s'assurer que tu te trompais pas de bulletin "Ja". Bref, je m'égare un petit peu beaucoup, là.

Et puis y'a aussi le taka. Le taka ! T'as qu'à faire pareil, au lieu de critiquer ! Et ben désolé, moi j'ai pas le cerveau d'une gamine de 14 ans qui vient de se faire plaquer par son enième grand amour, comme le prouve le nombre incroyable de poèmes présents sur son blog. Et je suis très content de mon cerveau actuel, qui, quoique défaillant sur de nombreux points, fonctionne suffisament pour me statisfaire. Mais voilà, là, il fallait que je fasse pareil, on me demandait de montrer mes oeuvres !

Alors j'ai écris un article sur le système éducatif français. Aucune critique ! A vrai dire, aucune réponse. Je suis même pas sur que le texte ait été compris, je ne parlais pas de grand malheur, de départ, de veines ouvertes, le tout en une série d'Alexandrindrindrins abâtardis rimant à grand-peine.

Et voilà, d'un article sur la critique je passe à un réquisitoire contre la poésie collégienne. Quand je vous disais que cette vieille carne de cervelle est parfois un peu défaillante.

Et puis, si on peut critiquer que quand on sait faire pareil, non mais ho, qui sommes-nous pour parler de politique, pour juger ces gens, pour voteeeeeeer même ? On ne fait même pas de politiques, nous autres gens communs, électeurs mais non élus ! Bref, c'est débile. Mais voilà, en France, la critique a de plus en plus mauvais dos, phénomène encouragé par des médias de moins en moins critiques et un état d'esprit poussant à la facilité.

Messieurs, Mesdames, Mesdamoiselles, Mesdamoiseaux, luttez pour la critique ! Et n'oubliez pas, cette salope peut aussi être constructive, mais n'en abusez pas : les gens interprèteraient ça comme "la critique doit être gentille".

Alors, s'il vous plait, soyez gentils dans vos critiques, et dites moi comment qu'il est bien mon article, sinon je vais vous dire que vous êtes que des mous du genou, mangeurs de calamars au bord d'une mare ou je vais m'ouvrir les veines parce que j'ai trop de peine wohohoooo, voilà, vous avez vu moi aussi je peux faire de la poésie.

§4 : Le syndrome du nain en pagne

Vous connaissez le syndrome du nain en pagne ? Il nous vient du fin fond de l'Angleterre pas si lointaine, des studios Games Workshop, producteurs, entre autres, de jeu un petit peu trop chers et surtout auteurs de Warhammer JDR première édition. Il se trouve que dans ce vieux jeu de rôles papier, un nain de haut niveau, se baladant en pagne, avait tellement d'endurance qu'il était plus solide que le plus fort des guerriers humains en armure complète. Un tank torse poil, comme dirait l'autre.

On retrouve ça aussi dans certains forums JDR ou d'autres JDR papiers : un mec super balèze, qui généralement se balade avec presque rien, mais qui par le pouvoir du sacro-saint-fulguro-art martial qui tue, se démerde comme un dieu.

Soyons clairs : je ne nie pas totalement la faisabilité de la chose. Certains maitres d'arts martiaux arrivent même à éviter les balles - enfin, ils évitent la trajectoire que la balle prendra avant que le coup ne parte. C'est déjà fortiche. M'enfin, c'est des vieux qui font ça, des gens qui ont plus d'un demi-siècle d'entrainement, si vous voyez c'que je veux dire. Et il y a toujours une solution pour les vilains qui préfèrent la technologie moderne au couggne-fou. J'ai nommé... En fait, nan, il y a plusieurs solutions. Si un jours vous jouez un vilain et que vous savez que vous serez confrontés à Nain-ja man, vous avez par exemple le lance-flammes, c'est pas mal, m'enfin c'est un peu de courte portée, le fusil à canon scié, aussi, ça marche toujours, ou un bon vieux saïga dans le genre. Plus loin, vous commencez avec un dragunov svd pour abattre votre némésis agilissime à longue portée, et un bon gros hécate II pour l'allumer à très très longue portée et en plus lui emporter la moitié du corps avec une balle.

Bref. Vous savez, une fois, sur un forum, j'suis tombé sur un joueur comme ça. Pour info, je jouais un dieu, totalement fou, d'accord, mais un dieu quand même. Et puis là j'emmerdais un collègue divin, admin de ce forum et crétin notoire aussi, visiblement, quand le perso joué par son frère arrive, sors ses sabres, et là, il s'attaque à moi comme ça "Il lui coupit ls brs, ls jembe puit la tete", ce après quoi il sortit un truc du genre "tu fait - le fièrre mntnt alor tait-toi !!!".

Voilà pourquoi il faut souvent être méchant quand on refuse des fiches persos. Croyez-moi, se faire couper les bras, les jambes et la tête pour ensuite entendre ça, c'est une expérience qu'on désire ne pas recommencer deux fois. Heureusement que j'étais un dieu et que, passablement énervé, j'suis revenu d'entre les morts en pleine forme pour en faire un sushi avant de lui expliquer la vie du colonel John Paul Vahn.

Heureusement pour moi et ce défunt colonel, le forum incriminé n'existe plus depuis un bout de temps. Faut dire que quand je me suis barré, deux autres déesses ont fait pareil et qu'il restait plus que des nains en pagne.

Les dernières heures de ce forum ont du être dantesques. Je regrette encore de ne pas avoir assisté à ça.

§5 : Même pas besoin de caféine

Hypos s'arrêta de taper un moment. Son oeil droit ne répondait plus et tournait un peu dans toutes les directions, tandis que la paupière concernée jouait au store cassé. L'individu jeta un regard vide à l'horloge de son ordinateur. Bientôt 4 heures du matin. Pfâh. Même pas besoin de caféine ! Se dit-il d'abord.

Puis il essaya de bouger la jambe gauche, et se rendit compte que, oh putain, ça faisait horriblement mal. Le genou gauche, le genou droit, le postérieur endolori par ce fauteuil pourri et le dos en compote. Même pas besoin de caféine ! Il faudrait peut-être quand même aller dormir.

Puis ça s'arrangea super bien, méga cool, über ce que tu veux, comme quoi l'hypocondrie est un mal qui frappe terriblement fort à 4 heures du mat'. Une des côtes droites de l'animal posteur s'amusa à lui rentrer dans le poumon. C'est imagé, bien sur. N'empêche que cette putain de côté faisait vachement mal, et que d'habitude c'est la gauche qui fait ça ! Pas besoin de caféine ! Se coucher suffira.

Finalement, vous voyez, pas besoin de caféine, il suffit de dormir. Bonne nuit à ce forum toujours vide à cette heure-là, j'aime causer sur les forums quand personne n'est là pour me répondre. Un sentiment de toute-puissance, de solitude aussi, du genre la race humaine s'est éteinte et je suis le seul et dernier survivant, témoin sans postérité de la fin d'une ère, etc.

Et n'oubliez pas, comme disent les Irlandais qui causent encore le Gaeilge : Is deacair a bheith ag feadaíl agus ag ithe mine : il est difficile de siffler et de manger en même temps.

Personellement, j'ai pas encore essayé.

[Un régal pour se réveiller de bonne humeur le matin ! Vraiment Hypos, tu me feras toujours rire :p Le texte sur la critique est excellent ^__^ Et au passage j'adôoore ta signature
]

§6 : Merci Deis-sama

Deis-sama, c'est l'administrateuse en chef. Dieue, avec un e à la fin, car Deis-sama est bel et bien de sexe féminin. Dieue donc, en plus c'est rigolo à écrire. Je vais donc remercier Deis-sama dans ce post, pour ses félicitations et pour l'autorisation qu'elle me donne de hacher, trancher, pulvériser toute motte de glaise dégueulasse qui viendrait saloper le forum. C'est pas que je veux particulièrement veiller à la propreté de ce forum, hein, n'allez pas m'imaginer comme un mec balèze avec rien sur le caillou, un sourire à la con, un t-shirt blanc et une ménagère toute contente à côté. Non, moi, ce que j'aime dans ce métier, c'est pouvoir être méchant. La méchanceté, c'est important, c'est l'essence des relations humaines, c'est la source de toute gentillesse. Sans méchants, pas de gentils, vous comprenez ? Je suis donc un individu nécessaire, ce que Kira himself n'avait pas compris.

Bref. Deis-sama, donc, mon employeuse, puisque je suis son majordome, se doit d'être remerciée dans un post à part, pour ses félicitations qu'elle m'apporte ici, pour celles qu'elle m'apporte ailleurs (J'suis comme un gros Bégonia, faut m'arroser de félicitations régulièrement.) et, quand même, pour les forums que moi et la clique Londonienne avons suivi au fur et à mesure, même à travers des moments assez vides.

J'suis bien placé pour le savoir, parfois c'est moi qui suis absent longtemps.

Et donc nous voilà ici sur ce forum qui a maintenant plusieurs mois, encore une borne sur la route pavée de forums que Deis a entamée. Vous voyez les fumeurs ? Deis et les forums, c'est pareil, "demain j'arrête", et puis, finalement, heureusement, demain elle arrête pas.

Voilà cheffe, tout ça pour te dire ça, en fait : demain, t'arrêtes pas

§7 : Hitler avait tout faux

C'est indéniable, certes. Alors pourquoi ce titre débile ? Parce qu'il me fallait un titre débile. Hitler et sa race supérieure, les Aryens, et dire qu'il y a eu des gens pour y croire. Non, regardez, il y a un peuple qui, en effet, a un avantage sur tous les autres.

Ce peuple a survécu à tous les cataclysmes, survit encore à tous les cataclysmes. Quand une météorite s'écrase sur la terre et qu'une île regroupe des survivants en Europe du Nord, c'est eux que vous verrez en majorité. Quand un carnet surpuissant, non, DEUX carnets surpuissants, puis d'autres encore, tombent sur terre, c'est entre leurs mains, etc etc.

Oui, messieurs-dames, les Japonais sont le peuple de l'avenir. Mais ils ne le savent pas ! Heureusement que nous autres, occidentaux, sommes là pour saisir toute l'étendue de la résistance Japonaise. Regardez autour de vous, parcourez les forums de jeux de rôle : plus de la moitié des occupants sont des Japonais. La moitié restant est occupée à moitié par des métis ou des japonais naturalisés ailleurs.

Je n'ai rien contre le Japon. Je n'en suis pas particulièrement un fan non plus, d'ailleurs. Pour moi, le Japon, c'est comme la France : un pays. Ce que je ne comprends pas toujours, pas contre, c'est pourquoi tous les fans du Japon - et Gaed, loué soit-il, sait qu'ils sont nombreux sur les forums - se sentent obligés de jouer un personnage Japonais ? Ne peut-on pas être fan tout en variant les plaisirs ?

En fait, ce qui me gène toujours dans ça, c'est la représentativité, vous voyez. Assez logiquement, je vais reprendre mon exemple, dans une île d'irlande du nord, après un cataclysme qui a ravagé toute la Terre, vous trouverez plus d'Irlandais, d'anglais, de français etc que de japonais. Et bien non, vous avez tout faux ! Il y a une majorité de japonais.

En fait, tout ça c'est à cause des avatars mangas. Si il y avait plus d'avatars cools fait par des auteurs européens, on serait pas autant obligés de coller à nos avatars.

Remarquez, une augmentation drastique du nombre de Japonaises ne me déplairait en rien. Ho-ho-ho.

§8 : Ho l'autre, hé !

De fait, je suis moi-même administrateur. Pas de ce forum, certes non, mais d'un jeu pour lequel je ne ferais ici pas de pub, na. Pourquoi je dis ça ? Et bien, il fallait bien m'expliquer quand à ma méchanceté, quelque peu du moins.

Non, ce n'est pas de la méchanceté gratuite, vous savez. C'est de la méchanceté-tamis : ça laisse passer les plus fin et ça bloque les gros morceaux. En plus, c'est une méchanceté qui permet d'expulser les envies néfastes des autres membres du staff administrateur-modérateur. Quand vous êtes à ces hautes fonctions, viennent toujours des moments où, vraiment, vous avez des envies de meurtre. Et ça ne se fait pas, parait-il, de dégommer ouvertement un joueur.

Et ben moi, les ça se fait pas, j'aime bien les faire, surtout celui-là. C'est un choix : le nombre où la qualité. Faut trier. J'en connais d'autres fervents pratiquants de cette méthode, on a juste des tamis de forme et tailles différentes, et personellement je reste convaincu que je suis ce qui se fait de mieux dans le genre ( -ronronne sur son clavier, frémissant d'auto-satisfaction- ), vous ne pourrez que confirmer.

En fait, non. Je ne suis pas admin. Je vous aurai passé ce lien, vous auriez pu voir par vous même, mais plop. De toute façon ça n'a aucun rapport avec le Death Note, donc le point est réglé.

Mais voilà, voyez, dans une équipe de modos/admins, il en faut toujours un au moins qui est le méchant, le mauvais. En se défoulant sur de pauvres joueurs qui ne peuvent rien faire, il permet aux autres membres de l'équipe, ainsi qu'à certains joueurs, d'expulser leur tension en observant l'autre qui monte au pilori.

Les romains étaient un peuple de modérateur : vous n'imaginez pas le nombre de floodeurs de mauvaise qualité qu'ils ont pu faire bouffer aux lions.

§9 : Wesh wesh

Les jeunes sont des gens bizarres. Par jeune j'entends la populace qui hante les établissements du premier et du second degré, entendez écoles, collèges et lycées, dans une moindre mesure parfois... Parfois. Bref. Les jeunes, donc, sont des gens bizarres, qui sentent souvent le besoin de s'identifier par rapport aux autres. Nous allons parler de plusieurs points communs à ces jeunes-ci - on dit des djeunsses, comme ça s'prononce, et on l'écrit pas, c'est pas cool.

Premièrement, le cas étudié aime se placer en marge de la société... Mais dans une petite marge. Jamais trop loin, jamais là où ça devient intéressant mais où ça peut faire mal. On reste prudent. On fait le rebelle au collège parce qu'on sait déjà que machin va nous prendre en apprentissage. On brûle des poubelles - vous avez déjà vu une poubelle se défendre ? Et on est des warriors en groupe, groupe qui a tendance à s'éparpiller quand le danger fait face.

Ensuite, le jeune cause son propre langage, le Wesh Wesh. C'est un langage qui se parle avec peine pour nous autres gens normaux, qui ne s'écrit pas - il se bâcle - et qui est profondément violent : j'en veux pour preuve le message que le dernier jeune qui a voulu me saluer m'a transmis oralement, me tendant sa main dans une posture bizarre : "tape unn tchèque". Je trouve ça un peu raciste, quand même, c'est de l'incitation à la haine, c'est pas glop. De fait, en bon citoyen, j'ai tapé aucun tchèque, et l'individu est reparti en maugréant avec ses amis, pour manger si j'ai bien compris, vu les "bouffons" qu'ils lançaient en partant. C'est qu'à cet âge, ça se construit, il leur faut se nourrir régulièrement et de façon saine et équilibrée.

Le jeune a aussi tendance à s'habiller dans des sacs à patates qui portent des logos tous plus über-kules les uns que les autres, visiblement, sinon je vois pas ce qui expliquerait le prix de ces godasses qui ressemblent à des sabots tellement c'est gracieux où de ces espèces de pulls à capuche comme portaient les lèpreux. On a juste remplacé la cloche que ces pauvres hères sonnaient par les cloches qui maintenant portent ces fringues. Merveilleux.

Et le jeune écoute, hrmmm, de la musique ? Enfin, c'est ce qu'il croit. Notez que le mouvement hip-hop dans son ensemble, je n'ai rien contre, j'accroche pas, c'est tout. Mais ces merdes qu'on produit maintenant, "Regardez, je répète trois fois une phrase merdique et ces deux jeunes femmes presque nues vont se frotter sensuellement contre mes jambes et ma grosse bagnole", sérieusement, comment on peut y accrocher ?

Et ben vous savez quoi ? Je crois que je préfère naviguer au milieu de ces gens qu'au milieu de la classe supérieure, celle du kule fringué chouettos qui croit que Linkin Park c'est du rock et que dire que Sarkozy ceci ou Ségolène celà ça fait de lui un jeune politisé.

Vous remarquerez ici que j'évite soigneusement la question politique, à la limite on verra pendant les élections si je peux écrire un truc sans exploser la sensibilité politique des utilisateurs de ce forum, que je ne connait pas

§10 : Je need, là, je need grave

Laissons tomber ce titre débile qui me fait bien rire personellement. Viennent des moments où l'on manque d'inspiration, vous voyez, et dans mon cas, ça commence à faire défaut. Tant pis, faut faire avec, la nuit porte conseil, et toutes les conneries de ce genre. Vous connaissez la chanson.

Mais voilà, moi je dois écrire un truc. Ca fait des heures que cette fenêtre est ouverte, attendant l'étincelle qui viendra sauver ce post. Je need, là, je need grave.

L'inspiration, c'est quand même merveilleux, ça va, ça vient, un coup vous pouvez causer de ratons laveurs, l'autre coup vous serez incapable de pondre un sujet valable sur quoi que ce soit.

Mais j'ai la solution, regardez, lisez, voilà : j'écris sur rien. La voilà, l'inspiration suprême ! Pourquoi toujours écrire sur ceci, celà, ceci et celà ou lui ou elle ou eux ou... Pourquoi ne pas écrire sur rien ?

Bon, on me dira que c'est pas possible, que j'écris forcément sur quelques chose. Tututut, c'est VOUS, vous qui lisez un texte écrit sur quelque chose. Moi j'écris sur rien, un point c'est tout. Et vous y rajoutez ce que vous voulez. Le texte en kit, je devrais en faire un bouquin un poudre, ajoutez de l'eau, touillez, et vous avez un seau de pate de papier trempé ! La technologie moderne nous permet maintenant de faire notre papier trempé à la maison, et il y a encore des gens pour se plaindre. Ces gens ne connaissent pas les vertus du papier mouillé. Le papier mouillé, messieurs-dames, est parfait à appliquer sur les brulures. En plus ça vous fera un jeu amusant et animé quand vous devrez enlever les petits bouts de papier collés à la croute.

Bande de petits veinards.

§11 : Dehors il fait nuit

...Et dedans non ? Encore un titre débile. J'aurais voulu mettre "Dehors il fait noir", mais voilà, le ciel est rouge marronâtre ce, heu, matin ( -tôt- ). Et puis d'abord, qu'est-ce que je faisais dehors ? A une heure du matin ?

Je fumais, ouais. Il se trouve que j'appartiens à cette race maudite, que le gouvernement cherche à parquer dans des ghettos, que... Bref, cessons le délire. Je me contenterai en passant de signaler que c'est l'Etat qui gère la vente de clopes, ce gros hypocrite.

Enfin voilà, je fumais tranquillement en regardant les cheminées de briques se découper sur le ciel rougeâtre, en écoutant la pluie tomber et la chaudière XXL de l'école avoisinante se mettre en marche, en pestant silencieusement contre l'abruti qui klaxonna dans toute la rue, troublant la quiétude habituelle des nuits de Nevers, cette jolie ville pleine de vieux et où il pleut.

Je me sens l'âme poète ce soir. Matin. Bref.

Nonobstant ma conscience qui me dit d'aller me coucher du fond de son cachot cérébral, je reste sur ce sujet tel le capitaine qui envoie son navire par le fond, ceci afin de satisfaire les lecteurs et lectrices que je ne satisfais si ça se trouve point, tant pis. Quand je parlais des romains en tant que grands modos, je me voyais mal dans l'arène, mais c'est en train de tourner à ça. Ma tête tombera sous la hache du bourreau quand je n'aurai pu fournir au peuple sa pitance quotidienne, quelle déchéance.

C'est ainsi donc que, tourné vers l'avenir, solide comme un roc, beau comme un camion et fier comme un pou, j'observe avec dédain toutes ces pensées qui me font remarquer la futilité de mes actes. Non mais ho, si maintenant je me mets à m'écouter, où va-t-on, hein ?

L'instinct, les gens, tout est dans l'instinct. Ne pensez plus, vous avez vu où ça mène le monde, les gens qui pensent : ça finit par vous coller plein d'heures de philo dans la semaine et un bac coefficient 7 (pour certains et certaines que je ne citerais pas, ça arrive même cette année...) à la fin de l'année, comme si en plus ça allait vous servir plus tard.

Moi, le soir, je sors et je réfléchis à la vanité de tout celà. Et je m'allume une clope surtaxée avec un briquet chinois en pestant contre le capitalisme qui nous ronge tous.

Si ça c'est pas être un vrai rebelle !

§12 : Nul ne nonobste indéfiniment

Je disais il y a quelques heures que, nonobstant ma conscience qui me commandait de le faire, je refusais d'aller me coucher. Seulement voilà, le corps a des raisons que ma déraison ne peut ignorer indéfiniment. Comme, par exemple, ce terrible mal de crâne qui me martèle l'arrière de la tête depuis quelques temps.

C'est ainsi que je me retrouve à écrire mon post de dodo, le deuxième de ce genre, le douzième de toute la série. Douze en deux jours. Pas mal, je m'impressionne.

Seulement voilà, la question est : combien de temps vais-je tenir à ce rythme ? C'est une question à laquelle je préfère ne pas réfléchir - je ne réfléchis pas aux autres, déjà, alors pourquoi celle-là recevrait un traitement de faveur ?

Reste que je pourrais tenter le "un dessin moche par jour", mais on m'a dit que ça nuirait à ma réputation. Et ma réputation, c'est comme le divin : ça ne se touche pas. On y nuit encore moins. Notez que vu comme je tente de nuire à un assez grand nombre de domaines considérés comme étant du divin, vu mes nombreux blasphèmes et autres études propres à m'envoyer en enfer, je comprends que le divin lui-même cherche à nuire à ma réputation.

C'est de bonne guerre, quoi. Moi je blasphème, eux il me préparent divers enfers, sheols et autres endroits sympas ou passer mes millénaires à venir de mort.

Et pour faire comme la dernière fois, hein, on va vous sortir un dicton Irlandais en Gaeilge, encore : Níor chuaigh fial riamh go hIfreann. Aucune personne généreuse n'est déjà allée en enfer. 'Tention les pinpins, la générosité peut sauver votre éternité.

Moi j'ai connu un gars qui me disait que le plus important, c'était pas d'être tout blanc ou tout noir, mais c'était d'équilibrer son karma. Un bon pour un mauvais.

D'où nous en avons déduit, nuit blanche dans les dents aidant, que si on aidait une vieille à traverser, il fallait alors, pour le salut de notre âme, lui voler son sac à main.

C'est ça ou être réincarné en topinambour.

[Merci pour les textes, ca me fait débuter la journée de bonne humeur :p Mais j'me demande comment tu arrives à trouver de l'inspiration aussi tard ! Prend soin de toi quand même, hein ? Je sais que les forums c'est une drogue *prend un air triste: j'avouuueeee, j'avais dit que c'était le dernier, j'avais diiit, mais j'ai pas puuuu, j'ai pas puuuu !!"* Ahem, mais bon voilà, ne sacrifie pas tes nuits pour nous, même si c'est toujours un plaisir de te lire ]

§13 : L'écran & le papier

Tolkien était un sale blaireau. Non pas que j'écoute ceux qui disent que Tolkien était raciste, que son bouquin représente la lutte des blancs contre les autres, etc, patati patata... Non, même si il y a des andouilles pour appliquer la théorie du complot au Seigneur des Anneaux, ce serait débile de ma part de faire pareil. Ou alors je vous prouve au passage que les épisodes les plus récents de Star Wars sont une ode à la colonisation ?

Bref. Tolkien était un sale blaireau, disais-je. Pourquoi ? Mais tout simplement parce que cet homme n'a pas de talent pour l'écriture. Son texte est lourdingue, ampoulé, c'est long à se mettre en place, long à se démettre en place, long tout court et je ne parle même pas du Silmarillion.

C'est mon avis. Il y a de celà quelques années, je pouvais l'exposer sans risques : le Seigneur des Anneaux, pour la moyenne, c'était soit un film avec un cannibale dedans, soit un bouquin trop gros pour être lu. Pour les vieux ça évoquait un bouquin merveilleux, le début des jeux de rôles et un dessin animé minable. Pour les autres ça évoquait un ténia.

Et puis le film est arrivé. Pas particulièrement mauvais, ce film. Vous aurez d'ailleurs compris, avec ce que j'ai exposé précédemment, que je n'en veux pas au réalisateur de ne pas toujours avoir bien collé au bouquin. C'est pas une séance de diapos avec lecture, qu'on lui demandait, mais un film, un vrai. Il l'a fait.

Mais voilà, depuis qu'il a fait son film, plein de pitits bleubites ont découvert que ce vieux bouquin existait déjà avant. Ils ont vite fait le calcul : gros bouquin + vieux bouquin + tout le monde en parle = bon bouquin. C'est pas allé loin, hein. Et voilà Tolkien sacralisé, limite canonisé, placé aux côtés d'autres grands qui parfois méritent encore moins leurs places.

Et je ne puis plus critiquer tranquillement Tolkien, sauf avec mes anciens profs de français qui sont d'accord, eux, avec moi. Bravo J.R.R. pour l'univers, le travail, etc, mais t'étais plus encyclopédiste que romancier, historien que conteur, blablabla. Vous voyez ce que je veux dire.

Le problème, en fait, puisque tout est clair jusque là, c'est cette populace qui ne connaissait pas ce livre avant l'arrivée des films et qui s'est mis à idôlatrer un bouquin qu'ils ont, au fond d'eux même, trouvé chiant, tellement les 100 premières pages sont longues en comparaison d'un film qui a le mérite de faire en sorte que le spectateur ne s'endorme pas.

Au prix de la place de cinéma par chez moi, ça m'aurait fait mal.

Soit dit en passant, hein, le film n'est pas parmi mes préférés. Il est bien. J'en ai vu des bien mieux.

Au fait, vous vous êtes jamais demandé pourquoi les Gungans de Star Wars, particulièrement abrutis, avaient un accent hispano ?

§14 : La moujik adoucit les morses

Le problème, c'est que la qualité va s'amenuisant. Avec un ami, on est des vieux cons résistants, on écoute du Dio, et en plus on catégorise encore ça dans sa catégorie originelle, le Heavy Metal, bien loin de merdes comme Rammstein ou Slipknot. Quoique Dio a fait du Rock aussi avec des groupes comme Elf ou Rainbow, bien loin de merdes comme Linkin Park.

J'me souviens d'un comparse lycéen qui écoutait un truc, casque aux oreilles, mp3 en poche, en secouant la tête en rythme. Il m'a passé une oreillette.

"Ca déchire, hein ?"

Dans mon oreille, ce qui devait être le chanteur m'imitait en direct live le cri du phacochère carnivore de Tchernobyl qui vient de mettre la patte dans un piège à loups. Il devait y avoir des guitares en arrière-fond, mais déjà qu'avec un phacochère normal on entend pas grand-chose...

J'ai rendu l'oreillette à mon comparse, je me suis tapoté l'oreille qui, si elle avait eu des yeux, aurait vu des étoiles, et ai répondu à mon comparse. Certes, ça déchirait.

Puis je suis allé mettre un CD des Mescaleros sur la chaine de la cafétéria.

Certes, ces groupes de gros boeufs bruyants sont un problème pour la musique, mais on va mettre avec eux les groupes de ce qu'on appelle le rap. Vous savez quoi ? Joe Strummer mélait parfois du rap aux titres des Clash, ça allait très bien. Forcément, la base restait du Punk Rock. Mais les rappeurs actuels, rahlala, peut-on appeller ça de la musique ?

Alors on me dit parfois que c'est pour les paroles que c'est intéressant. Oh, oui, je n'en doute pas. Le côté rebelle que j'évoquais dans un texte ci-dessus, c'est bien. Et encore, sur ce point, les rappeurs font généralement mieux que certains comme, pour ne pas le nommer F. Pagny (je tairais son prénom...), dont on aura ni la liberté de penser (C'est bien creux comme phrase...) ni, par ailleurs, les impôts. M'enfin, finalement, hein, il va être rejoint par les autres, alors...

Hmmm. C'est terrible : j'ai vraiment envie d'écrire un truc sur la musique, ça, c'est mon troisième essai, et j'en suis toujours pas content. Je suppose que je vais quand même le poster, hein. Comme diraient les Irlandais ( -et oui, c'est le proverbe Irlandais nocturne qui est de retour- ), Mórán cainte ar bheagán cúise : beaucoup de blabla pour pas grand chose.

Oui, la traduction est faite maison.

[ Tonton Popos... C'est un accent créole qu'ils ont, pas hispanico-américano-russe ou je sais pas trop quoi. ]

[Moi je l'entends Hispano, petit ! Bon, j'étais bourré la dernière fois que je l'ai regardé... Mais ça compte pas.]

§15 : Erreur système

Je viens de réaliser que j'étais entouré d'ordinateurs. Que voulez-vous, c'est toujours quand on allume accidentellement le vieux mac en ne bougeant que le coude qu'on se rend compte que, petit un, on est entouré d'ordi, et que, petit deux, la pièce concernée aurait besoin d'un peu de rangement.

Moi je l'aime comme ça, mon antre, ma tanière, ma grotte, mon nid. Oui, because I live in the cave of CaerrrRRRrrrbanogg. Roulez le "R" mieux que ça. Non, essayez encore. Raaaaaah, laissez tomber. Je pourrais toujours vous arracher les yeux avec les dents.

Mais revenons à nos moutons, lesquels baguenaudent paisiblement, ignorant tout de Panurge mais pourtant prêts à recommencer sa connerie à la moindre seconde. Je parlais donc d'ordinateurs, ce me semble. De toute façon, l'intérieur de mes ordis est généralement tout aussi bien rangé que ce qu'il y a à l'extérieur. J'aime les ordinateurs qui ont du caractère. Mon ordi actuel en a, mais pas autant que l'ancien. L'ancien était atteint d'un mal étrange : quand il démarrait, c'était la roulette. Soit il reconnaissait le lecteur DVD et le graveur, et dans ce cas plantait dans les 5 minutes, soit il ne reconnaissait rien et ne plantait pas ( -du moins, pas tout seul- ), soit... En fait, les variations étaient multiples et certaines furent uniques, ne m'arrivant que pendant uen période et ne réapparaissant plus de l'année...

Soyez assuré d'une chose : j'ai passé un bout de temps sans lecteur CD, DVD ou quoi que ce soit. Pas de clés USB non plus, la mécanique antédiluvienne associée à un Windows 98SE vieillot ne les reconaissait pas. Pas de lecteur disquette - l'emplacement était pété. J'aurais pu essayer le lecteur ZIP, mais à quoi bon ? Je dois être le seul taré à des kilomètres à la ronde à avoir des disquettes ZIP.

Alors on s'y fait, et on se "contente" de vieux, voire très vieux jeu. Basta les graphismes haut-de-gammes, place aux gros pixels. J'ai ressorti Marathon des cartons, j'ai téléchargé deux-trois trucs...

Et ben une chose en est ressortie : Doom III, c'est pour les mauviettes. Je me suis retrouvé à suer devant ce bon vieux Marathon, à parcourir des corridors vides, obscurs et pixelisés, à sursauter comme un neuneu dès que mon radar affichait un truc pas net... J'ai retrouvé le sourire malsain de l'homme qui traverse une pièce sans lacher la gachette, les maux de crânes de l'homme qui sors un bloc note et deux crayons pour essayer de se retrouver dans cette map à la con, et...

Bref, c'était un sacré bon vieux jeu. Et il y en a des centaines tout aussi vieux, tout aussi moches - souvent plus moches même - mais qui sont, déjà, bien plus intéressant et, ensuite, bien plus durs.

Pour reprendre l'expression d'un confrère amateur de vieux vieux jeux, le pécéiste moyen, maintenant, se dit "pgm" ( -C'est pourri comme titre ! Vivent les vms !- ) après avoir réussi un tant soit-peu à tirer quelques pigeons dans un mégalogame comme counter-strike.

Et le pire, comme j'en discutais il y a quelques temps avec un ancien militaire, c'est qu'en plus ces gens après se voient comme des experts en ballistique, "Woah le Desert Eagle c'est le plus puissant des pistolets et c'est super précis et ouais ça c'est pourrave...". Tch. Même ici on a un finaud qui se balade avec un Taurus Raging Bull comme arme de poing, il se reconnaitra, l'homme qui se promène avec une pièce d'artillerie comme revolver.

Ouais, ouais, les moutons. Pour en finir, d'ailleurs, il y a une chose que j'adore faire, et je crois bien que ce plaisir que j'ai restera incompris du commun des mortels qui m'entoure : j'adore reformater tous mes disques durs sans avoir fait de sauvegarde.

Pas vous ?

§16 : Surcharge

Comme vous avez du le remarquer en voyant l'heure de mes messages, je ne dors pas beaucoup. Du moins, je n'ai pas beaucoup dormi ces derniers temps, on peut le dire. Des heures par-ci, par-là, voire pas du tout. Des heures qui passent, après tout. Juste ça, de la caféine et de la nicotine. C'est fou comme des fois on se surprend soi-même.

Je pourrais partir ainsi à jouer au grand jeu de l'auto-survie. Combien de temps tiendra-t-il à ce régime, messieurs-dames ? Vos paris ? Si vous voulez éliminer Hypos, tapez 1. Si vous voulez...

Je pourrais, mais voilà, je ne le ferai pas, en gros rabat-joie que je suis. Allez savoir pourquoi, pourquoi au départ, pourquoi ensuite et pourquoi au final. Pourquoi et de fait à quoi bon ? De fait, cette nuit, grand projet, je dors.

On verra bien si un autre post suit de trop près celui-là, de toute manière. Il y a parfois une belle marge entre vouloir et pouvoir, où au contraire une frontière tellement trouble que... L'on ne sait plus. Je pense qu'il y a ici des lecteurs qui comprendront assez bien, n'est-ce pas ?

Alors voilà. Je tenterais. Je suis déjà en surcharge, là. Je tiens assez miraculeusement, le corps plus facilement que l'esprit, d'ailleurs. C'est vraiment de la belle mécanique, je pourrais en prendre un peu plus soin. Enfin... J'ai le droit de la faire tourner au carburant de mon choix, hein. Je pense avoir ce droit, ouais. Mais j'ai aussi un certain lot d'obligations, toutes auto suggérées. Je vais donc être clair, puisqu'il y a des personnes à qui je me dois visiblement de le préciser : il y a énorme marge entre la dépression et le suicide, qui seraient même sur deux chemins différents, et j'vais pas m'approcher de la deuxième voie sans bonnes raisons, en sachant que des dépressions somme toute chroniques ne sont pas une bonne raison. Voilà, comme ça, ça me semble clair.

Non mais ho, et puis j'ai quelqu'un à surveiller.

§17 : Gnarlapin le lapin

Changeons totalement de sujet avec un exercice d'improvisation. Je ne vous ai jamais raconté l'histoire de Gnarlapin le lapin, personnage qui il y a quelques secondes encore n'existait même pas.

Heureusement pour lui, les questions existencielles n'étaient pas de celles qui préoccupaient Gnarlapin. Gnarlapin était plutôt du genre à baguenauder paisiblement dans des petits prés de luzerne en louchant comme un dingue, l'oeil gauche à la recherche de la plus fraiche verdure tandis que l'oeil droit était en quête de la plus avenante lapine.

Et oui, on ne se refait pas, et comme dit le dicton lapin si connu : "lapin un jour, lapine toujours".

Je vous avais prévenu : c'est un dicton de lapins.

De temps en temps cependant, d'autres occupations passaient entre les deux oreilles de Gnarlapin ( -C'est entre leurs deux oreilles que les lapins rangent leur cerveau, d'habitude.- ) ; quand il pleuvait, par exemple, et qu'il cherchait un terrain non boueux pour ne pas salir ses papattes, lorsque l'hiver arrivait et qu'un terrier devenait une nécessité ( -Moment où les agents lapimmobiliers montent fort intelligemment les prix. En plus, en hiver, le cours de la carotte est en hausse...- ) où lorsque la plus mauvaise saison arrive et que trainent alors dans les bois des créatures bipèdes sentant la vinasse et la poudre, qui les chassent soi-disant pour se nourrir mais chargent tellement leurs cartouches qu'ils ne ramènent généralement qu'une espèce de chiffon sanglant et déchiqueté, avec deux grandes oreilles dans un coin.

Bon, actuellement, Gnarlapin s'en moquait un peu. Il ne pleuvait pas, il ne faisait pas froid et il n'y avait pas de bipèdes dans les bois. De plus, comme je l'ai précisé juste avant, il batifolait dans un carré de luzerne, ce qui est à peu près l'équivalent, pour un lapin, d'un shinigami trainassant dans un verger. J'aurais aussi pu dire un littéraire dans un champ de cannabis, mais il parait qu'il y en a qui y touchent pas.

Les lapins, par contre, ils y vont. Sans sans agents pour faire respecter la Loi, sans Loi même, les lapins consomment de l'herbe à un rythme qui affolerait le plus blasé des junkies.

Gnarlapin était donc en train de se shooter avec ses potes Grolapin et Panlapin ( -Oui, ils ont des noms pourris. Mettez-vous à la place des parents ! Ils ont chaque année de quoi remplir une salle de classe avec les gamins.- ), et ils étaient bien faits, si vous voyez ce que je veux dire. La luzerne, c'est plutôt efficace quand vous avez un cerveau gros comme un porte-feuille d'étudiant. Pas beaucoup de surface à embrumer.

Sur ce arriva ce que l'oeil droit de ces lapins-loques cherchait précédemment : une jeune et jolie demoiselle dont les longues oreilles poilues firent frémir d'envie les viriles moustaches de ces bêtes à poil.

Le lendemain, les trois, toujours shootés à mort, furent retrouvés en train d'essayer de s'accoupler à une souche.

Comme dit le proverbe lapin : tant va le lapin à la luzerne qu'à la fin il se berne.

Ouais, ouais. C'est du lapin.

§18 : Les grands de ce monde, les aventuriers et le GN final

Vous savez ce que c'est qu'un GN ? Je pense que oui, mais on va expliquer ça en vitesse. C'est une partie de jeu de rôle où les joueur incarnent en chair et en os leurs aventuriers. Les organisateurs jouent les PNJs, les monstres, etc... Ca dépend à chaque fois du GN.

Et donc, un personnage de jeu de rôles, c'est un aventurier. Aventurier, c'est aussi un terme de moins en moins utilisé dans notre vie de tous les jours. Des gens qui à partir de rien où pas grand chose se sont fait de petits trésors, se sont créés des pays parfois, etc. On en trouve des bizarres, comme ce navigateur qui, récemment, à découvert une île ridicule apparue suite à une fonte de glaces près du groenland, et qui, utilisant d'antédiluviennes règles maritimes, en a fait son pays. Je sais pas où en est son affaire, mais il avait des ennuis avec le Danemark. Où comme le fondateur de Sealand, qui avait acheté une ancienne plate-forme militaire offshore et l'avait déclarée état indépendant - un état de 300 mètres carrés !

Mais si je devais citer quelques aventuriers qui me viennent à l'esprit, je citerais plutôt Jean Schramme, Bob Denard ou Paul Barril. Les deux derniers sont français et encore en vie, d'ailleurs, à moins que le Denard ait claqué tout récemment. En plus de la langue ( -Schramme est belge- ), ces joyeux drilles ont un point commun : ils ont été mercenaires. On prend les thunes et on tire sur des gens. Ils étaient aussi plutôt de droite. Schramme fut sans doute le plus calme du lot : avec les anciens travailleurs de sa plantation, il s'impliquera dans les guerres civiles qui suivent la décolonisation du Congo belge. C'est que c'est un grand sentimental, le Jean, il peut pas laisser son pays comme ça, alors il soutient le soulèvement Katangais de 1960 à 1963 ( -avec l'appui d'un gros groupe minier belge- ), avec Denard d'ailleurs, et contre les forces Congolaises et... L'ONU, oui, bieeeen... Puis le coup d'état de Moïse Tshombe qui échouera lamentablement avec la débacle de Bukavu. Bukavu, c'est du grand art : 170 mercenaires, principalement belges, plusieurs centaines de katangais, qui occupent une ville à la frontière du Rwanda, assiégés par des milliers de soldats congolais dont leurs nouvelles forces d'élites, formées par un autre mercenaire belge, et une aviation à moitié pilotée par des mercenaires cubains anti-castristes ( -Vous voyez, le monde est petit pour les portes-flingues- ). Schramme finira par se replier au Rwanda avec les 120 mercenaires restant ( -pas mal- ) et ses troupes katangaises, qui reviendront au congo après avoir reçu une "amnistie" tellement efficace qu'ils ont tous été massacrés de retour à la maison. C'est pas officiel, notez bien : on a jamais retrouvé les corps. Ah oui, en plus, j'oubliais : en 1960, c'est la CIA qui avait poussé le soulèvement katangais. Ensuite, c'est eux qui ont équipé les troupes congolaises qui luttaient contre les mercenaires du coup d'état qu'ils avaient poussé. Pas mal.

Ici s'arrête la carrière de Jean Schramme. Il rentrera en Belgique, sera jugé et mourra avant quoi que ce soit. L'était plus tout jeune. Pour la petite histoire, au Congo, Schramme commandait le bataillon "léopard", mais son collègue tout aussi belge Christian Tavernier avait nommé son bataillon "marsupilami". Belge un jour, belge toujours.

Denard, le français, lui, reste sur la piste. Après le Congo, il voyagera de ci, de là. Payé par la France pour entrainer les rebelles royalistes au Yémen contre des républicains jugés trop rouges par nos états libéraux. Organisera quatre coups d'état successifs aux Comores : la première fois, il vire un indépendantiste et place un dictateur au pouvoir. La deuxième fois, il vire le dictateur qu'il avait mis, devenu trop sanguinaire, et remplace le président officiel qu'il avait viré tantôt. Il s'organise une garde républicaine encadrée par des copains mercenaires, et, sous l'oeil bienveillant de la France, fournit en armes l'Afrique du Sud qui était, rapellons-le, sous embargo international, Apartheid oblige. Visiblement y'en a que ça ne génait pas. Le Bob, d'ailleurs, de son vrai nom Gilbert Bourgeaud, se convertit à l'islam et devient Saïd Mustapha Mahdjoub.

En 1989 ( -oui, c'est pas si vieux. C'était qui le président en France, hmmm ?- ), Abdallah, le président officiel ( -celui pour qui le gentil bob faisait un peut tout...- ) signe un décret donnant l'ordre à la Garde présidentielle, dirigée par Denard, de désarmer les forces armées pour cause de coup d'État probable, toujours selon Denard, n'est-il pas prévoyant ce brave homme. Quelques instants après la signature du décret ( -Denard et les coïncidences, c'est une histoire d'amour...- ) un officier des forces armées serait entré dans le bureau du président Abdallah et l'aurait alors abattu, blessant également Bob Denard, lorsqu'arriva un officier "européen" de la Garde Présidentielle ( -celle formée par Denard, vous suivez ?- ) qui tua à son tour l'assassin du président. Mohamed Taki Abdulkarim, favorable à la France, devient président. Bob Denard est évacué quelques jours plus tard par les parachutistes français vers l'Afrique du Sud. Donc vous avez l'armée française qui évacue un mercenaire vers un pays ami.

Notez, d'ailleurs, que Denard y retournera encore une fois, aux Comores. En 1990, faut dire, "l'ami de la France" a viré les mercenaires des Comores. Denard est débarqué là bas avec une trentaine d'hommes par des zodiacs de la marine française, renverse le président, qui doit s'exiler, puis est rapatrié en France par les services français.

Notez que le remplaçant du pauvre ex-président, élu après le coup d'état, refuse que Denard retourne aux Comores. Ce brave homme s'appelle Mohamed Taki et meurt bizarrement en 1998 ; notez que le tout sera étouffé malgré les plaintes de la famille et qu'aucune autopsie ne sera pratiquée. En 2001, c'est un général Comorien, opposé à Denard, qui a du bol : un magistrat italien poursuit le Bob, l'accusant d'avoir tenté de recruter des hommes de l'extrème droite italienne pour abattre le susmentionné général.

En France, on protège les gens comme ça, surtout quand ils savent des choses sur les magouilles politiciennes en Françafrique. On attendra février 2006 pour que commence le procès de Denard, et son avocat commis d'office ( -il parait que Bob est fauché- ) ne cache même pas sa réelle proximité avec l'ancien mercenaire. 'Sont copains, quoi.

Et le plus con dans l'affaire, c'est que finalement, Denard ne participera peut-être même pas à son procès. Il a la maladie d'Alzheimer.

J'ai oublié Paul Barril. Tant pis, je le garderait pour une autre fois. En gros, c'est un ancien gendarme, ancien du GIGN, et il aurait été du côté de ceux qui tenaient les machettes durant le génocide Rwandais. Attention, j'ai pas dit qu'il tenait lui-même les machettes. Il se contentait d'entrainer ces braves petits gars, voyons.

Mais il parait que c'est pas vrai, tout ça. Comme ce pauvre Dassault qui dit que si la France ne vend pas de Rafales, c'est parce que lui, au contraire des Anglais et Américains, il ne verse pas de pot-de-vins, et son gouvernement non plus.

"Frégate" et "Taïwan" ça doit être deux mots qu'il a oublié.