Lily était alors assise, pensive, fermant de temps à autre les yeux, tout en regardant par le hublot. Elle était anxieuse, elle-même n’en avait pas encore conscience mais ce qu’elle savait c’est que si elle était si mal c’est qu’il y avait une raison et sûrement une bonne. En effet, Lily a cette capacité de ressentir ce que son environnement et ce que le monde eux-mêmes ressentent, mais pour que sa influe sur son attitude et ses propres émotions, le Mal doit être assez fort et surtout des gens doivent souffrir et d’autres doivent être paniqués.
Au Canada, il ne se passait pas de telles choses, aucune rumeur telle que Kira serait de retour ne pouvait s’entendre. Alors elle eu l’idée de faire un tour du monde afin de trouver ce Mal, 1ère étape, l’Angleterre, elle y avait déjà fait plusieurs enquêtes alors elle se disait que la police locale l’hébergerait.
Durant ses heures de vol, elle feuilletait les pages de journaux locaux, les gros titres étaient accablants. « Kira serait de retour !! » Elle connaît bien l’histoire de Kira, elle l’avait beaucoup étudiée à travers des livres, peut être allait-elle enfin pouvoir utilisé toutes ses connaissances lors d’une enquête.
Elle songea alors à diverses idées qui lui passaient par la tête, rien qu’à l’idée de se plonger dans sa passion, son anxiété laissa place à la hâte.
Une fois arrivée à destination, elle empoigna sa grosse valise dans laquelle elle avait mis son petit pistolet afin d’éviter les soucis de douane à l’aéroport, la soute était son seul moyen, bien sûr dans cette valise il y avait la quasi-totalité de ses livres et ses recherches ainsi que quelques grigris « au cas où » s’était-elle dit. Une fois son arme remise discrètement dans son sac à main, elle se dirigea vers la sortie.
Elle prit un taxi et donna l’adresse voulue au chauffeur, dès son arrivée au commissariat, elle se précipita dans le bureau du directeur :
« _ Bonsoir, veuillez m’excuser pour cette heure tardive. Je me présente Lily Baryanford, experte en phénomène paranormaux, nous avions travaillé ensemble, il y a quelques temps déjà.
_ Bonsoir, oui bien sûr Lily Baryanford, heureux de vous revoir. Quel bon vent vous a fait revenir dans notre chère Angleterre ?
_ J’ai eu certains échos sur ce qui se passe ici en ce moment. Des rumeurs sur un possible retour de Kira… J’aurais aimé me renseigner et aussi aider dans la suite de l’enquête.
_ Pas de problème, vous nous avez grandement aidé la dernière fois, alors nous vous tiendrons informé de nos avancées. Je vais vous faire passer notre dossier. Il se leva et marcha jusqu’à son armoire, qu’il ouvrit et prit parmi tous un dossier épais d’au moins 4cm nommé « Kira ? », il le tendit à son hôte. Tenez jetez-y un œil, je vous en donnerai une copie à votre disposition, et je compte sur votre discrétion.
_Les morts touchés ont-ils un point commun ?
_Non, quasiment aucun, des morts dans des universités et bien d’autres endroits. Pas de réelle liaison, surtout qu’elles sont relativement différentes les unes des autres. Crises cardiaques, accidents…
_Vous savez tout peut arriver, un phénomène contrôle les choses à nous de découvrir pourquoi il s’attaque à tout ce petit monde.
_Tout à fait, il se fait tard, repassez quand vous voulez, puis comme à votre habitude vous avez quartier libre pour mener votre enquête, tenez moi tout de même au courant.
_Pas de soucis, à bientôt, bonne fin de soirée et merci encore. »
Elle avait complètement oublié de lui demander un endroit pour dormir, alors elle marcha et s’arrêta au premier hôtel qu’elle trouva tellement était-elle épuisée de son voyage.
« _Bonsoir, je sais qu’il est bien tard mais je voudrais savoir si il vous reste une chambre pour une personne de libre s’il vous plait.
_ Oui il m’en reste deux, vue sur parking ou sur Big Ben ?
_ Big Ben s’il vous plait.
_A quel nom ?
_Baryanford.
_Chambre 23, tenez vos clefs, bonne soirée.
_ Merci, bonsoir. »
Sa chambre était sombre, il y avait juste un lit au milieu de la pièce principale accompagnée d’une petite table, et une petit télévision dans le coin.. « Tiens, ça me fait penser au siècle dernier.» s’exclama-t-elle en remarquant la simplicité de cette chambre. Elle alla sur le balcon, en fait on ne pouvait qu’apercevoir une petite partie du clocher de l’Eglise, les toits des maisons la cachaient, il faut aussi dire que l’Eglise n’était pas à côté. Elle alla se préparer, ouvrit son lit s’allongea puis tout en regardant au ciel (plafond) déclara « mais comment peut-on faire cela, commettre de telles horreurs, tuer des gens ou rien que souhaiter leur mort ? » Bien entendu elle n’attendait pas réponse, puis personne n’a la réponse de toute manière. Elle éteignit alors la lumière.
Elle fut levée de bonne heure par le son du clocher et le levé du soleil. Malgré la dureté du lit, elle dormit relativement bien. Elle sortit alors de sa valise quelques livres qu’elle disposa sur la petite table, et s’assied sur le coin du lit. Elle lut des passages par-ci par-là, puis prit un grigri qu’elle ne cessa plus de faire glisser entre ses doigts. Ceci jusqu’à ce que midi sonne, elle s’habilla et descendit. Le réceptionniste de la veille lui demanda combien de temps elle voulait rester et elle répondit qu’elle ne savait point mais que cela durerait le temps qu’il faudrait. Elle mangea dans un petit restaurant au coin de la rue.
Elle décida alors de passer au commissariat, elle avait de nombreuses questions en tête, dont elle était consciente qu’elle garderait une partie pour elle soit pour plus tard.
Elle attendit devant le bureau du directeur, il parlait à quelqu’un.
Quand l’homme sortit, elle entra.
« _ Bonjour, beau temps aujourd’hui !
_Oui, enfin mais ils ont déjà prévu de la pluie dans les prochains jours.
_Dîtes-moi, beaucoup de gens suivent cette enquête ? Je veux dire par-là, que peut être vous ne savez pas tout.
_Des bureaux spécialisés en criminologie et la plupart des unités de la ville et d’autres villes comme Oxford.
_Je vais essayer d’aller voir, cette enquête me préoccupe… j’imagine que je vais devoir trouver seule, car les adresses sont confidentielles.
_Même moi, je ne les connais pas, je suis navré de ne pouvoir vous aider, bonne chance.
_En espérant que le hasard fasse bien les choses, je vous dis à la prochaine."
_Au revoir. »
Dim 18 Fév - 13:14